L'opposition de la FDJ à la régulation iCasino se révèle
L'opposition de la FDJ à la régulation iCasino expliquée et plein d'autres news!
Bonjour, dans Gaming&Co aujourd'hui :
Actu : le Sénat vote en faveur d’une hausse de taxes sur certains acteurs du jeu.
La Française des Jeux s'oppose à la régulation de l'iCasino, mais en épluchant les couches de son produit, il est possible de comprendre pourquoi.
Glauque au UK : les licenciements chez LiveScore vont mener à une fin d'année difficile pour les équipes londoniennes du groupe.
Sturm und Drang: fureur des dirigeants iGaming allemands envers ontre Google.
News en bref : Betclic dénie les rumeurs de M&A, OPAP, JDigital, Monténégro.
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Actu : le Sénat vote en faveur de l'augmentation des taxes sur les jeux d'argent
Hausse des taxes : les sénateurs français ont voté en faveur de l'augmentation des taxes sur les jeux d'argent, ainsi que sur les boissons gazeuses et le tabac. La hausse des taxes sur les jeux avait été rejetée par l’Assemblée, mais les sénateurs ont approuvé les mesures hier. Le PBJ loterie sera désormais taxée à 10%, les paris sportifs en dur à 10% (vs. 7% actuellement) et les paris en ligne à 15% (vs. 10,5 % actuellement). Une taxe de 15% sur les dépenses médias en matière de jeux d'argent sera également mise en place dans le cadre des mesures d’augmentation des recettes fiscales.
Lors de l'ouverture de la conférence annuelle de l'Association française des jeux en ligne ce mardi, Nicolas Béraud, CEO de Betclic et président de l'AFJEL, avait déclaré que l'augmentation rendrait le contexte encore plus difficile pour les opérateurs et mettrait en péril de nombreuses fédérations et ligues sportives ainsi que les organisations de sport amateur.
Le gouvernement “au mieux sous-estime et au pire ignore” leurs préoccupations, a-t-il déclaré.
Jean-François Vilotte, ancien président de l'Autorité française de régulation des jeux en ligne (ARJEL) et actuel DG de la Fédération française de football (FFF), a aussi déclaré que ces projets mettraient en péril l'assise financière de nombreux organismes sportifs et même l'éthique sportive.
Les casinos et opérateurs en ligne français paient des taxes sur le PBJ d'environ 55% et les nouvelles mesures porteraient ces taxes à presque 60%.
Les réformes s'inscrivent dans le cadre du plan du gouvernement visant à générer €500m pour le budget de la sécurité sociale et réduire la dette nationale.
L'opposition de la FDJ à la régulation iCasino se révèle
L'opposition du géant français du jeu à la régulation du casino en ligne dans son pays n'est pas si surprenante lorsqu'on examine son portfolio de jeux en ligne.
FDJ fait dos rond : L'attitude de la Française des Jeux à l'égard de la régulation potentielle du casino en ligne en France et son opposition au projet ont surpris nombre d’observateurs du secteur, qui s’interrogent sur ses motivations. Cependant, en épluchant les couches des produits de l'entreprise, il est possible de glaner des raisons potentielles qui expliqueraient sa position.
Loterie & co : en tant qu’opérateur exclusif d’une des plus importantes loteries d'Europe, la FDJ bénéficie aussi d’une position unique et est la seule société autorisée à exploiter le bingo et les jeux de grattage et instantanés en ligne en France.
Instant karma : c'est parmi ces jeux de grattage et instantanés que l'on peut trouver une explication possible à sa position. Une source du secteur explique que dans le système actuel “certains jeux instantanés de la FDJ sont très similaires à des machines à sous en ligne, la seule différence étant le taux de retour aux joueurs (TRJ)”.
En effet, le TRJ des machines à sous en ligne est d'environ 96%, alors que celui des jeux de grattage et instantanés de la FDJ est entre 65% et 72% en moyenne. Il y a donc une différence importante dans les bénéfices et marges qu'elle peut dégager sur ces produits.
Marché à elle toute seule : en outre, la FDJ dispose d'un monopole exclusif sur ces produits et de fait bénéficie de l'exclusivité du marché de masse français à l'heure actuelle. “Si le iCasino devait être régulé,” ajoute le contact de G&C, “les joueurs ne seraient pas intéressés par des TRJ de juste 70%, et la FDJ serait en concurrence avec tous les autres casinos en ligne pour attirer les joueurs” (en fonction du type de régulation adoptée).
Instants numériques : un scan rapide des résultats S1 de la FDJ montre que les revenus totaux du groupe étaient de €1.4Md, avec des revenus loterie en hausse de 5% sur 2023 à €1Md, “grâce à une bonne performance des jeux instantanés”.
Le groupe a ajouté que “la dynamique digitale reste très forte, +24,4%”, le revenu des jeux instantanés a augmenté de 6,7% et la pénétration numérique était de 13,8 % au S1 vs. 11,6% au S123.
Si les jeux de casino en ligne peuvent dégager des marges élevées, la perspective d'une régulation signifierait que la FDJ ne disposerait pas de la masse de joueurs français qu'elle a actuellement à sa disposition.
Prête à tous les scénarios : si certaines sources critiquent “l’hypocrisie” du groupe sur la question, d'autres affirment que la FDJ adopte une position défensive et préfère simplement “le statu quo et le maintien de son exclusivité” plutôt que d'avoir à affronter la concurrence sur un marché ouvert. Et si le iCasino devient régulé, “la FDJ sera prête avec Kindred” et ses marques 32Red et Maria Casino.
La FDJ a déclaré à G&C que la légalisation du casino en ligne “ne permettrait pas de répondre aux arguments avancés par ses défenseurs, tant en matière de lutte contre le jeu illégal (ou) excessif, de contribution aux recettes publiques et d’équilibre des filières du jeu en France”.
Elle ajoute que le projet “n’a fait l’objet d’aucune étude d’impact” et “qu’en l’absence de cadre précis prenant en considération tous les tenants et aboutissants d’une telle mesure”, il est logique “que nous nous interrogions sur les objectifs mis en avant par ses défenseurs”.
Avec le recul on s'interroge : l'acquisition de Kindred Group par la FDJ pour un montant de €2.6Md lui a permis d'acquérir un important opérateur paneuropéen de paris sportifs et de casino en ligne.
Elle a bouclé l’opération début octobre et le gouvernement a présenté son amendement sur le casino en ligne le 22 octobre, ce qui a amené nombre d’observateurs du secteur à se demander si ces événements étaient liés.
À la suite d'une forte réaction des casinotiers et des maires du pays le gouvernement a retiré l'amendement, organisé une table ronde du secteur au cours de laquelle la FDJ a exprimé ses doutes sur la régulation iCasino et en janvier le gouvernement mettra en place des groupes de travail pour évaluer la question.
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos marques principales - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
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LiveScore compte le coût du marché britannique
Le bureau londonien de LiveScore Group devrait être le plus touché par la restructuration de l'opérateur alors qu’une centaine de ses 250 employés risquent de perdre leur emploi.
Dur le UK : dans son communiqué la société a déclaré que les hausses de taxes prévues aux Pays-Bas étaient la raison de sa restructuration, mais la raison principale est en fait le coût élevé de ses équipes londoniennes ainsi que les frais de l'opération sur le marché.
“S'ils devaient recommencer, je ne pense pas qu'ils créeraient un nouvel opérateur de jeux d'argent et choisiraient (d’opérer au) Royaume-Uni comme marché initial,” a déclaré une source proche de la société. “Il est très difficile de gagner de l'argent ici.”
“Ils avaient l'ambition d'être beaucoup plus importants qu'ils ne le sont aujourd'hui. Ils ne sont pas aussi rentables qu'ils devraient l'être compte tenu de leur base de coûts.”
Glauque au UK : L'ambiance est morose à Londres alors que le processus de consultation sur les 100 postes à supprimer se déroule à l'approche de Noël. Certains départements vont être entièrement supprimés et externalisés.
Gibraltar deviendra le plus grand bureau de LiveScore une fois que les suppressions de postes à Londres auront été actionnées. LiveScore possède des bureaux à Galway en Irlande, au Cap en Afrique du Sud, au Nigeria et à Malte.
Il y a tout juste deux ans, le groupe média suisse Ringier avait investi £50m dans LiveScore, valorisant le groupe à £500m, et l'entreprise semblait avoir réussi le pari rare de combiner activités média avec paris sportifs en ligne.
Selon la source, les activités médias de LiveScore continuent de croître, mais ses équipes paris sportifs n’ont pas réussi à se faire à adresser la forte concurrence et l'augmentation des coûts de régulation au Royaume-Uni.
Allemagne : GGL déclenche la fureur à propos de la publicité sur le marché noir de Google
Sous pression : l'article de Gaming&Co sur la victoire partielle du régulateur allemand dans sa lutte contre les opérateurs illégaux a fait monter la pression sur Google. Le directeur de Tipico iGaming, Christian Heins, a déclaré que les nouvelles politiques annoncées par GGL “n'ont eu que peu ou pas d'impact”.
“La diminution du trafic payant vers les sites du marché noir est compensée par une augmentation du trafic provenant des recherches organiques,” a déclaré M. Heins dans un post publié sur Linkedin. “Une action immédiate est nécessaire. Google doit ajuster son algorithme de recherche organique pour faire la distinction entre les offres légales et illégales, comme il le fait dans d'autres domaines.”
Baisse des revenus fiscaux : Johannes Brecher, collègue de M. Heins chez Tipico, a fait référence à des chiffres récents du Ministère fédéral des finances, qui révèlent que les recettes fiscales des loteries et des paris en Allemagne ont chuté de 17% sur base annuelle.
Andreas Ditsche, CEO de iGaming.com, a répondu : “Les chiffres indiquent que le marché régulé est en train de prendre du retard sur le marché noir. La protection des joueurs ne fonctionne que lorsque les joueurs se trouvent sur le marché réglementé.”
Big G frustrations : le CEO de Sygnisoft, Tomas Szymanski, s'est fait l'écho des sentiments de beaucoup en exprimant sa frustration à l'égard de Google : “La discussion devrait commencer par le fait qu'il s'agit d'une société commerciale qui gagne des milliards grâce à ses produits et qui devrait en assumer la responsabilité.
“Aucun autre média ne peut se permettre de promouvoir des initiatives illégales (...). Non seulement elle gagne de l'argent grâce à elles, mais elle a aussi un impact négatif sur les entreprises légales, et comme elle est en situation de monopole, cet impact est encore plus important. Au lieu de trouver des excuses à Google, les régulateurs devraient l'obliger à changer du tout au tout.”
Goma Gaming propose la prochaine génération d'outils de paris en ligne. Grâce à son produit phare GomaUX, un front-end framework de paris sportifs piloté par l'IA, Goma permet aux opérateurs d'offrir la meilleure expérience utilisateur, combinant une navigation swipe/scroll, un système d’édition multi-plateforme (iOS, Android, web) et la création de bet builders, cashout, systèmes de bonus, gamification et cotes boostées (odds boost).
GomaUX peut être personnalisé à l'infini et permet un contrôle total de l'opérateur via son système de contenu, supprimant aussi le besoin de travail de développement et permettant des changements en fonction des événements live.
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News en bref
Nicolas Béraud, CEO de Betclic, a déclaré à G&C que contrairement à ce qui a été rapporté récemment dans certains médias, le leader français du paris sportif en ligne n'avait pas été approché par des géants du jeu tels MGM ou Flutter en vue d'éventuelles fusions-acquisitions. “Je n’en suis pas au courant, cela aurait été bien,” a-t-il commenté lors de la conférence de l'AFJEL mardi.
Le casino en ligne stimule OPAP : l'opérateur grec de loterie et de jeux OPAP a vu son PBJ augmenter de 17,6% à €566m et son EBITDA de +46,6% à €213m lors du T3. Le segment du casinos en ligne a été le plus performant avec des revenus trimestriels en hausse de 48% à €93m.
Santiago Asensi, avocat spécialisé dans les jeux, a appelé le gouvernement espagnol à mettre en place une régulation équilibrée du secteur. S'exprimant lors d'un événement organisé par JDigital, le syndicat espagnol des jeux en ligne, M. Asensi a déclaré que les autorités ne devraient pas essayer de “réinventer l'iGaming”, que “des taxes élevées ne fonctionnent pas” et que “sans publicité, il n'y a pas d'accès” aux sites légaux pour les joueurs.
Régime d’octroi de licences au Monténégro : le Ministère des finances du Monténégro a entamé des consultations avec les parties prenantes sur “une nouvelle situation juridique pour les jeux d'argent”, selon SBC News.
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