France : étude de régulation iCasino prévue pour 2025
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Bonjour, dans Gaming & Co aujourd'hui :
Trois et trois : Gaming&Co fait le point sur la table ronde jeux d'argent de cette semaine alors que la France va créer trois groupes de travail pour analyser une potentielle régulation iCasino.
Betclic en hausse de janvier à septembre grâce à l'Euro 2024 et aux JO de Paris.
Les parieurs politiques gagnent gros avec la victoire de Trump... alors que la France s'apprête à interdire les marchés de prédiction.
Roundup résultats : DraftKings, Penn Entertainment, Catena Media, Sportradar, Kambi
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La France va lancer une consultation de six mois sur les casinos en ligne
La décision du gouvernement signifie que la réglementation des casinos en ligne n'interviendra qu'en 2026 au plus tôt.
Consulter et rapporter : la France va lancer une consultation de six mois pour déterminer si le pays régulera le casino en ligne courant 2025, mettant ainsi un terme à la question du calendrier et de la possibilité de légaliser le segment cette année. La nouvelle fait suite à la réunion des acteurs français du secteur des jeux d'argent organisée par le Ministre du budget, Laurent Saint-Martin, et fait suite à l'amendement visant à légaliser les casinos en ligne il y a presque trois semaines.
Une cinquantaine de délégués des secteurs des casinos, du hippisme et des jeux en ligne, ainsi que des députés et représentants d'associations de maires et de groupes de protection des joueurs, étaient présents à la réunion de mercredi.
Ça fait du bien de parler : nombre de contacts ont noté la volonté du gouvernement de reconnaître le sujet et d'en discuter, ce qui n'était pas le cas sous l'administration précédente.
Premiers pas : l'Association française des jeux en ligne a une nouvelle fois mis en garde contre la taille du marché illégal des casinos en ligne ciblant le pays. Sa déléguée générale Isabelle Djian a aussi fait allusion à l’idée de discussion lorsqu'elle a déclaré au journal Les Échos qu'elle se réjouissait d’un “premier pas de franchi” et de “la sortie d'une forme de déni” des autorités.
Image miroir : Grégory Rabuel, président de Casinos de France, et Fabrice Paire, vice-président de CdF, ont réitéré leur appel pour que seuls les casinos français soient autorisés à opérer en ligne via des “miroirs numériques” qui refléteraient leurs offres physiques.
M. Paire a une nouvelle fois souligné que si le marché était complètement ouvert, il serait le reflet du celui des paris sportifs en ligne actuel où trois marques contrôlent 80% du marché.
“On sera sur la ligne de départ mais le jeu sera tronqué d'avance” a-t-il déclaré, et a appelé CdF à ne pas “reproduire l'erreur de la loi de 2010”, lorsque les sociétés en ligne qui opéraient sur le marché avant la régulation sont entrées sur le marché réglementé avec d'énormes bases de données qui leur ont permis de construire des parts de marché inattaquables.
Pour et contre
CdF a reçu un fort soutien de la part des maires et des communes, le secteur hippique a aussi exprimé son opposition à la régulation des casinos en ligne. La Française des Jeux, à la surprise générale suite à son acquisition de Kindred Group, a exprimé de forts doutes sur le sujet, soulignant la nature addictive des jeux.
Discrétion garantie : outre les problèmes d’addiction, l'impact potentiel du casino en ligne sur les dépenses discrétionnaires des joueurs au détriment des paris hippiques ou des jeux de grattage ont peut-être été des facteurs qui ont influencé leurs pensées.
L'AFJEL s'est déclarée prête à créer un fonds d'indemnisation qui serait redistribué aux communes, mais les maires et les casinos ont émis de sérieux doutes quant à la viabilité de tels systèmes.
Présence surprise du BGC : le Betting and Gaming Council britannique, accompagné de Bet365 et d'autres opérateurs importants, était également présent, à la grande surprise de nombre de délégués.
Il a déclaré que les casinos en ligne n'auraient pas d'impact négatif sur le secteur physique et qu'ils l'aideraient même à se développer en créant du volume et en sensibilisant les joueurs.
L'Autorité Nationale des Jeux a indiqué que la régulation du segment serait “une réforme majeure” et qu'elle étudierait le modèle de régulation des casinos en ligne d'autres pays afin d'évaluer leur impact sur l'économie et la santé publique.
Entretemps, le gouvernement va mettre en place trois groupes de travail (aucun détail supplémentaire n'a été fourni sur ce qu'ils évalueront) afin d'évaluer le sujet dans le cadre de son projet de consultation de six mois.
Les trois premiers mois détermineront s’il est pertinent d’ouvrir le segment à la régulation, le trimestre suivant serait consacré aux modalités de mise en œuvre.
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Betclic boosté par l'Euro et les JO de Paris
Le leader du marché français continue d'afficher de solides performances.
Logique totale : Betclic a annoncé de solides résultats pour les neuf mois de janvier à septembre avec une hausse de ses revenus de 44% à un €1Md. François Riahi, CEO de Banijay Group, la maison mère de Betclic, s’est dit ouvert au fait que le gouvernement soit disposé à “autoriser les casinos en ligne en France” et qu’il était “tout à fait logique de réguler” le secteur.
Commentant une augmentation potentielle des taxes sur le secteur, M. Riahi a déclaré qu'il était “très difficile d'accepter de telles discussions” car “la France n'est pas un marché facile, parce qu'elle a le niveau de taxe sur les paris sportifs en ligne le plus élevé d'Europe”.
Une augmentation des taxes serait “en fait contre-productive” pour le secteur et les recettes fiscales de l'État, a-t-il ajouté, car elle “alimenterait le marché noir” et “ferait passer les joueurs d'un environnement de marché très fortement régulé à un environnement non-régulé”.
L'amendement visant à augmenter les taxes a été retiré récemment du projet de loi de finance sur la sécurité sociale et M. Riahi a déclaré que Betclic s'y opposerait s'il était réintroduit à une date ultérieure.
Les revenus gaming de Banijay ont augmenté de 49% sur base annuelle lors du T3 grâce à un calendrier sportif chargé et à une bonne UX suite au lancement réussi d'une nouvelle version de l'appli Betclic.
Au niveau groupe, les revenus de Banijay ont augmenté de 9% à €3Md, son EBITDA ajusté a augmenté de 15,3% à €546m lors de l’exercice.
Les parieurs politiques gagnent gros avec la victoire de Trump...
... alors que la France s'apprête à interdire les marchés de prédiction.
Les paris sur Trump sont payants : la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines signifie que des milliers de parieurs des “marchés de prédiction” s'apprêtent à partager une cagnotte à $450m.
Observer de montée en puissance : l'intérêt porté sur les marchés de prédiction s'est accru dans les derniers jours de la campagne, lorsque de grandes plateformes de trading comme Robinhood sont entrées dans la danse. Jusque-là, le buzz autour de l'activité venait principalement de la plateforme américaine Kalshi et de l'opérateur crypto Polymarket.
Ces deux (et d’autres) plateformes se préparent maintenant à débourser $450m à des milliers de clients. Polymarket a fermé ses paris lorsque M. Trump a remporté le scrutin électoral, tandis que Kalshi offrira ses marchés jusqu'à son investiture.
Parieur principal : un utilisateur de Polymarket basé à Paris et connu uniquement sous le prénom de ‘Théo’ a été surnommé “the Polymarket whale”. Ayant parié $40m, il pourrait doubler sa mise si, comme cela semble probable, M. Trump remporte le vote populaire.
Au moment où tout allait démarrer : on ne sait pas si la nationalité de Théo est en cause, mais l'ANJ a déclaré qu'elle allait interdire Polymarket en France. Le groupe ne cible pas spécifiquement le marché français, mais l'ANJ estime que la société propose des produits de jeux d'argent.
Croissance de Trump Media : les actions de Trump Media & Technology Group ont également augmenté de 8% le soir de l'élection.
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos marques principales - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
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Roundup résultats : DraftKings, Penn Entertainment, Catena Media, Sportradar, Kambi
La hausse annuelle de 39% des revenus de DraftKings au T3 à $1Md était inférieure de 2% aux attentes des marchés, mais ses pertes EBITDA étaient supérieures de $11m aux prévisions à -$59m. Les MUPs (monthly unique players) ont augmenté de 57% à 3,6 millions par mois, un record pour le groupe. Cependant, l’opérateur a revu à la baisse ses prévisions de CA 2024 (-5%) et d'EBITDA (-33%) en raison de résultats sportifs favorables aux parieurs début T4.
JMP a déclaré que “les révisions à la baisse seront au centre de l'attention, mais les bases fondamentales sont intactes” et que les mauvais résultats “n'enlèvent rien au fait qu’une croissance CA de 31% est prévue pour 2025 ($6,4Md à mi-parcours) et est supérieure au consensus”.
DraftKings a maintenu ses prévisions de revenus et d'EBITDA pour 2025 à $6,2Md-$6,6Md et $900m-$1Md respectivement.
Le revenu moyen par MUP a baissé de 10% à $103 au T3 “en raison de la baisse du revenu moyen par MUP pour les clients de Jackpocket par rapport aux joueurs de produits existants avant l'acquisition” du groupe par DraftKings.
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Les revenus interactifs de Penn Entertainment, l'opérateur d’ESPN Bet, ont augmenté de 24,6% à $245m, mais ses pertes d'EBITDA ajusté ont augmenté de 78% à $91m lors du T3. Le groupe a déclaré qu’il continue à se concentrer sur l'amélioration de l'appli ESPN Bet.
Lier les comptes TV et paris : Penn a récemment introduit une fonctionnalité liant les comptes de paris avec les de comptes ESPN TV et Jay Snowden, le CEO du groupe, a déclaré que les “améliorations du produit ont contribué à un bon mix parlays (paris combinés, bet builders) et à une hausse des marges” au cours du T3.
Le lancement de la marque dans l'État de New York a livré “une plus grande échelle et nous tirons parti de la vaste portée médiatique d'ESPN pour une acquisition efficace des clients”.
Deutsche Bank a déclaré que la fourchette des prévisions de pertes interactives était maintenue à $460m-$510m, le chiffre actuel en 2024 s'élevant à -$390m. Au niveau groupe, les revenus sont restés stables à $1.6Md mais l'EBITDA a baissé de 22% à 348m.
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Catena Media a annoncé une baisse annuelle de 33% de son CA au T3 à un peu moins de €11m, en raison de la détérioration de la performance des paris sportifs et des partenariats médiatiques clés impactées par la mise à jour site reputation abuse de Google en mai.
Pour remédier à la situation, le CEO Manuel Stan a présenté une réorientation stratégique axée sur la croissance organique et l’efficacité opérationnelle, afin de réduire la dépendance du groupe sur les lancements de nouveaux états régulés aux États-Unis.
Diversification des produits : le groupe a élargi la portée de Bonus.com en se lançant au Mexique et au Brésil récemment. Des développements positifs sont attendus des améliorations au niveau SEO et de la légalisation des paris sportifs au Missouri et potentiellement dans l'Alberta, au Canada.
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Sportradar a annoncé un CA record de €255m au T3, une hausse de 27% par rapport à l'année précédente, grâce à une hausse des dépenses de ses clients, au déploiement de nouveaux produits et aux contributions clés de nouveaux partenariats tels que son accord avec l’ATP.
Son EBITDA ajusté a augmenté de 30% à €66m et les revenus des Etats-Unis ont augmenté de 46% à €51m et représentent désormais 20% des revenus totaux de Sportradar.
Le groupe a ajouté qu'il mettrait en œuvre un programme de rachat d'actions de $20m et a déclaré que son CA 2024 augmentera d’au moins 24% à €1m et son EBITDA ajusté d'au moins 29% à €216m.
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Les revenus du fournisseur de solutions de paris sportifs Kambi ont augmenté de 2% au T3 à €43m, mais son EBITDA a chuté de 22% à €4.9m. La croissance sous-jacente était forte lors de la période avec un CA des opérateurs en hausse de 14% et en ajustant les frais exceptionnels, les revenus ont augmenté de 16% et le groupe a dégagé des marges de 10,4%.
Côté positif : Odds Feed+ de Kambi a conclu un “partenariat historique” avec Hard Rock Digital, le groupe s'est associé à KTO au Brésil avant le lancement de la régulation du pays prévu pour janvier 2025 et a prolongé son accord avec Rush Street Interactive. Le groupe a annoncé un programme de rachat d'actions de €12m d'ici mai 2025.
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