Les affiliés iGaming sous pression
Affiliés sous pression, politique française, RH vs DNKG & plein d'autres news...
Bonjour, dans Gaming&Co aujourd'hui :
La mise à jour de Google continue de bouleverser les affiliés iGaming, qu’ils soient listés ou privés
France politique : les négociations se poursuivent sur la formation d'un nouveau gouvernement
Comparateur : chiffres DraftKings vs. Robinhood
Résultats Allwyn, taxe sur le péché au Brésil, news en bref
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Affiliés sous pression suite à la mise à jour de Google
Affiliés parano : l'impact de la mise à jour ‘site reputation abuse’ de Google en mai, aka la mise à jour ciblant le ‘parasite SEO’, continue de faire souffrir les affiliés et certains grands groupes d'édition. À la suite de la mise à jour, le géant danois de l'affiliation Better Collective a procédé à une série de licenciements et vu le cours de son action s'effondrer, même si tous les affiliés cotés n’ont pas été aussi durement touchés (voir le visuel ci-dessous).
Le ‘parasite SEO’ est une tactique qui exploite les sites web à forte autorité pour publier un contenu sans rapport ou de faible qualité qui diminue l'expérience de recherche de l'utilisateur. Le regain d'attention de Google sur le sujet fait suite à la découverte d'articles sur Sports Illustrated et USA Today qui, le groupe considérait, ne respectaient pas ses règles.
Les affiliés iGaming ont été parmi les premiers à subir les conséquences de la mise à jour en mai, car des sociétés comme Gambling.com et BC ont des partenariats de contenu avec des journaux britanniques tels The Independent et The Daily Telegraph ainsi qu’avec des éditeurs américains comme Globe Media et Gannett Publishing.
La pression monte : les affiliés qui n'opèrent pas sur la base de partenariats de contenu profitent de la situation et voient leur SEO rankings s’améliorer, mais ceux qui ont basé une grande partie de leur stratégie d'acquisition de trafic sur de tels accords ont été contraints de prendre des mesures drastiques.
XL Media a récemment vendu ses actifs américains à Sportradar ; Catena Media a supprimé 10% de ses effectifs, dû amortir $40m en write down et fermé nombre de ses sites américains ; le cours de l'action de BC a chuté de plus de 50% depuis le début de l'année et l'entreprise a revu à la baisse ses prévisions 2024.
Un impact généralisé
Les affiliés privés ne s'en sortent guère mieux, le groupe Finixio a perdu énormément de trafic en raison de la répression de Google. La société basée au Royaume-Uni s'est fait connaître ces dernières années par sa série d'acquisitions de sites à forte autorité afin d'exploiter leur potentiel de référencement pour les sites de jeux et paris en ligne et de crypto-betting.
“Ils laissent la structure du site et la plupart du contenu original, et ajoutent simplement du nouveau matériel qui n'est pas pertinent pour l'objectif initial du site,” a écrit Timothy Malmros, propriétaire de Magenti Media, dans un blog sur le sujet.
M. Malmros a cité l'acquisition du site tech Techopedia, qui a ensuite été utilisé par Finixio pour promouvoir des sites de jeux d'argent en ligne et de crypto-monnaies.
Le ‘site reputation abuse’ de Google a aussi eu un impact important sur d'autres secteurs grand public comme le voyage, la finance ou l'électronique. Cependant, certains affiliés sont soulagés d'avoir évité des partenariats de ‘third party content’. L'un d'entre eux a déclaré à Gaming&Co que les retombées de la mise à jour de Google “jettent une lumière incomfortable” sur ces partenariats.
Fondé en 2005, Play'n GO est un leader mondial du divertissement de casino, connu pour ses jeux emblématiques tels Book of Dead et Reactoonz. Pionnière des jeux mobiles, la société propose plus de 350 titres de haute qualité dans plus de 30 juridictions régulées. Engagée dans une industrie du jeu amusante et responsable, Play'n GO collabore avec des opérateurs, régulateurs et chercheurs pour offrir la meilleure expérience de jeux de casino au monde. Après avoir étendu ses activités à la musique par le biais de Play'n GO Music, Play'n GO est également un fier partenaire de l'équipe de Formule 1 MoneyGram Haas.
Pour en savoir plus, visitez www.playngo.com.
La France continue d’attendre un nouveau gouvernement
Secteur des jeux d'argent toujours dans l'expectative
Ts&Cs : Emmanuel Macron continue ses discussions avec les principaux partis politiques du pays, mais un accord rapide semble peu probable suite aux conditions énoncées par le Nouveau Front Populaire, le bloc politique le plus important de l'Assemblée, sur des dossiers tels réforme des retraites, l'immigration et les services sociaux.
Pas de 49.3 : les socialistes ont exclu le recours à l'article 49.3 qui permet d'imposer les projets du gouvernement, mais qui a également conduit à la chute du gouvernement de Michel Barnier la semaine dernière. En tant que partis historiques de gouvernement, les socialistes et le parti de centre-droite Les Républicains essaient de se positionner.
François Bayrou, président du parti centriste MoDem, a également été cité comme successeur potentiel de Michel Barnier, mais les socialistes se sont catégoriquement opposés à cette option.
Pas de rollover : comme mentionné dans G&C la semaine dernière, les augmentations de taxes prévues pour les opérateurs en ligne dans le cadre du budget original de 2025 ne seront pas mises en œuvre pour l'instant. Le budget 2024 sera présenté aux députés aujourd’hui et sera adopté par loi spéciale afin de garantir le fonctionnement des services publics.
By the numbers : Robinhood vs. DraftKings
Robinhood ne fera peut-être pas d’entrée dans le secteur des paris sportifs en ligne, mais la comparaison avec DraftKings est instructive
Comparaison utile : la nouvelle selon laquelle Robinhood observe le secteur des paris sportifs “avec grand intérêt” a causé de grands remous. Certains observateurs du secteur pensent qu'il s'agit d'une énième rumeur, alors que d’autres sont plus ouverts à la possibilité de voir le géant du trading concurrencer des sociétés comme FanDuel et DraftKings aux États-Unis.
L'entrée potentielle de Robinhood dans le secteur continuera de faire débat, mais en comparant les données de l'entreprise avec celles de DraftKings, Regulus Partners a mis en évidence des ‘key metrics’ intéressantes :
Robinhood a réalisé un CA de $2.6Md en 2024, enregistré 24,4 millions de clients, $43Md de dépôts et dépensé environ $750m en technologie, mais “seulement” $250m en marketing, $860m en frais d'exploitation (opex), et ne paie pas d'impôts importants autres que les impôts ordinaires sur les sociétés.
“Elle peut donc générer bien plus de $1Md de trésorerie ajustés avec des marges d'EBITDA ajustés de plus de 40 %,” a noté Regulus.
DraftKings quant à lui “a une empreinte centrée sur les États-Unis et une part de marché de catégorie similaire” à RH, mais aurait besoin de “$8Md de revenus pour générer un volume similaire de flux de trésorerie ajustés”. En 2025 le groupe a prévu $6.5Md de CA et $850m d'EBITDA ajusté.
Presser les joueurs : faisant allusion au potentiel de RH pour développer les revenus moyens de ses joueurs (ARPU), Regulus souligne que “l'ARPU de DraftKings est près de 6x supérieur à celui de Robinhood, à environ $600 contre environ $100” ; et DraftKings “aura besoin d'environ $26-$30Md de dépôts pour atteindre ses prévisions pour 2025, soit la moitié des dépôts actuels de Robinhood”.
DraftKings dépense “environ 5x en marketing et en technologie et a une empreinte fiscale sur les jeux d'environ 20%, alors que Robin Hood n'en a aucune”, a ajouté Regulus.
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos marques principales - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
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Allwyn souffre du switchover au Royaume-Uni, l'Autriche et la Grèce prospèrent
Le Royaume-Uni à la peine : le marché UK a pesé sur les recettes et la rentabilité de l'opérateur de jeux et de loterie Allwyn International, alors que l'Autriche et la Grèce ont été les principaux moteurs de la croissance au cours du troisième trimestre.
L'opérateur d'Europe centrale, qui a repris la gestion de la loterie nationale britannique à Camelot en février, prévoit une “bonne rentabilité à moyen terme” mais aussi d'autres vents contraires pendant son projet de transfert vers une nouvelle plateforme de loterie.
“Le passage [de Camelot] a été un vaste projet à exécuter, mais il s'est déroulé sans incident,” a déclaré le CEO du groupe Robert Chvatal.
Migration importante : M. Chvatal s'est dit “optimiste à long terme” sur le Royaume-Uni, mais a souligné que le passage à une nouvelle plateforme technologique l'année prochaine “est la plus grande transition dans l'histoire de l'industrie de la loterie”.
L'opérateur, qui détient une participation de 27% dans Kaizen Gaming, la maison mère du principal opérateur de jeux en ligne d'Amérique latine Betano, s'attend également à ce que le lancement du marché régulé brésilien en janvier ait un impact à court terme sur ses finances.
Les chiffres : lors du T3 le CA d’Allwyn a augmenté de 7% sur base annuelle à €2Md, son EBITDA ajusté a augmenté de 12% à €411m. En excluant le Royaume-Uni et l'Amérique du Nord, le CA du groupe a augmenté de 13% et son EBITDA de +21%.
News en bref
Le Sénat brésilien s'apprête à voter sur la taxe sur les péchés : Un rapport du Sénat brésilien a classifié les paris sportifs, les jeux en ligne et les fantasy sports parmi les “biens et services jugés comme étant nocifs pour la santé ou générant des externalités négatives - tels les boissons alcoolisées, les cigarettes et les énergies fossiles”. L'auteur du rapport, le sénateur Eduardo Braga, souhaite que le nouveau secteur soit taxé en conséquence, écrit SBC News.
Les recettes iGaming de l'Espagne lors du T3 ont grimpé de 14% à €348m. Les casinos en ligne ont représenté 54% du total et les paris sportifs 39%.
La roue tourne : Wheel of Fortune, le produit phare des casinos du groupe IGT, fait l'objet d'un recours collectif déposé la semaine dernière. La plainte allègue que le jeu est truqué et qu'il escroque les joueurs de casino. MGM Resorts, Bally's Corp, Penn Entertainment, Red Rock Resorts et Boyd Gaming sont visés par cette action car ils offrent le jeu dans leurs casinos.
Les sénateurs demandent une action antitrust contre DraftKings et FanDuel : Reuters rapporte que deux sénateurs américains ont demandé à la Commission fédérale du commerce et au Ministère de la justice de mener enquête sur DraftKings et FanDuel pour distorsion de concurrence et adoption de tactiques antitrust.
Mike Lee et Peter Welch affirment que depuis leur tentative de fusion en 2016, les leaders du marché américain travaillent en accord pour faire pression sur certaines entreprises afin qu'elles ne travaillent pas avec des opérateurs concurrents.
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