Consultations iCasino en France : le décor est planté
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Bonjour, dans Gaming&Co aujourd'hui :
Les casinos terrestres français sont prêts à rencontrer le gouvernement lors les consultations iCasino prévues pour la semaine prochaine.
Better Collective a commencé à réduire ses effectifs suite à l'annonce de ses prévisions 2024 à la baisse.
Caesars Entertainment salue les débuts de sa croissance digitale.
Le retrait de Kindred Group de marchés dot com aura un impact sur l'objectif d'EBITDA pour l'exercice 24.
Malte mécontente du nouveau système de licences italien.
News en bref : L'organisme néerlandais de santé mentale appelle à une interdiction totale de la publicité, chiffres belges impactés par un médiocre Euro24.
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Consultations iCasino en France : le décor est planté
Les casinotiers français sont prêts à concerter avec le gouvernement sur tous les sujets clés du dossier suite au retrait de l'amendement sur le casino en ligne.
Reset complet : Le syndicat des Casinos de France, le groupe professionnel représentant les 200 casinos terrestres français, a déclaré à Gaming&Co qu'il est impatient de discuter de la réglementation des casinos en ligne lors de la concertation prévue avec le gouvernement la semaine prochaine, mais ne sait pas si d'autres parties prenantes participeront à la discussion et a réitéré son appel à ce que les casinos terrestres soient prioritaires pour opérer le segment de manière numérique.
Ouvert au débat : Philippe Bon, délégué général de CdF, a déclaré que l'organisation était également disposée à étudier les différents formats réglementaires que pourraient proposer les membres de l'AFJEL, l’Association française des jeux en ligne, mais qu'il n'y avait eu aucun contact entre les deux groupes.
L'AFJEL réclame un modèle ouvert de réglementation des casinos en ligne depuis longtemps, mais M. Bon a déclaré que tout projet de ce type devait tenir compte de l'environnement spécifique des casinos terrestres en France.
Exception française : "On dit que la France est une exception en ligne, mais elle est aussi une exception ‘offline’ avec le nombre de casinos (physiques) sur son territoire et les liens profonds qu'ils entretiennent avec chaque département et commune où ils opèrent. Dans ce contexte, il n'est pas illogique que les casinos en ligne ne soient pas réglementés ou, s'ils sont légalisés, qu'ils le soient selon un modèle particulier,” a-t-il déclaré.
CdF appelle à la mise en œuvre de son modèle JADE de régulation des iCasinos et M. Bon a déclaré qu'il s'agit d'un “modèle précurseur, dont le principe consiste à lier une ouverture raisonnée des casinos en ligne aux établissements terrestres”.
Solutions complexes prennent du temps : CdF est “ouvert au dialogue avec les législateurs dans un premier temps”, mais M. Bon note qu'il y a également “des doutes quant à la rapidité avec laquelle une solution opérationnelle peut être mise en œuvre en 2025” et que “les solutions techniques sont complexes et les recettes fiscales prendront du temps”.
Faire tourner la roue : d’autres options de levée de fonds incluent “la possibilité d'exploiter la roulette dans les clubs de jeux basés à Paris, ce qui permettrait de générer des recettes dans les 12 prochains mois”, a ajouté M. Bon.
La France a retiré son amendement visant à réglementer les casinos en ligne dimanche et le décor est maintenant planté pour une période de lobbying et de discussions intenses entre les parties prenantes et le gouvernement. Le retrait fait suite à une pression concertée de CdF et de plus de 100 maires qui ont fait part de leur opposition à la mesure.
No disconnect : lundi, Fabrice Paire, membre du directoire du Groupe Partouche et vice-président de CdF, a déclaré à BFM que “la réglementation des casinos en ligne ne devrait pas être décorrélée des casinos terrestres, car nous savons qu'elle sera toxique, voire fatale, pour certains d'entre eux”.
Interrogé si CdF s'opposait à l’Histoire et à la modernisation, M. Paire a répondu qu'il s'agissait de “sauvegarder un business physique, oui, mais pas (d'être) réfractaire au changement”, et que le sujet devait être débattu calmement et sans prendre de décisions hâtives.
Le projet JADE de CdF inclut une demande d'exclusivité d’exploitation pour les casinos terrestres français et que les portails en ligne reproduisent les offres des casinos terrestres. M. Paire a déclaré que le groupe avait “promu un modèle intelligent”, adopté par la Belgique “il y a plus de dix ans et par la Suisse il y a cinq ans”.
Trio dominant : il a ajouté que la réglementation des paris sportifs et du poker en ligne de 2010 a mené à un “triopole, avec trois acteurs se partageant 90% du marché du poker en ligne et 80 % du marché des paris sportifs. Ce triopole qui réclame l'ouverture, son leader a 200 salariés, est-ce-qu'on veut privilégier 200 salariés ou un secteur qui en a 45,000?”, a déclaré M. Paire à BFM.
Nicolas Béraud, CEO du leader des paris sportifs en ligne français Betclic et président de l'AFJEL, a récemment déclaré que la réglementation des casinos en ligne était “un enjeu majeur d'intérêt général” et que de placer les quatre millions d'utilisateurs qui joueraient sur des sites illégaux dans un environnement réglementé les protégerait.
“Des mesures supplémentaires de protection sont peut-être envisageables mais il faut bien avoir un cadre légal pour pouvoir agir". Il a ajouté que “l'impact (de la réglementation) ne sera pas significatif (sur les casinos en dur) car le marché existe déjà, sous une forme illégale”.
En réponse à ces commentaires, M. Paire a déclaré : “On entend l’AFJEL et M Béraud nous dire que c’est d'intérêt général que d'ouvrir le marché, non c'est un intérêt particulier.”
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos principales marques - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
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Better Collective réduit ses effectifs
Le géant de l'affiliation a déjà supprimé 100 postes alors qu'il cherche à réaliser €50m d'économies.
Suppression d’emplois : Better Collective a commencé à réduire ses effectifs et a déjà supprimé 100 emplois après avoir annoncé une réduction de 25% de ses prévisions de CA et d'EBITDA 2024 la semaine dernière à €355m-€375m et €100m-€110m respectivement.
La société a déclaré qu'elle devait réduire ses coûts de €50m et le CEO du groupe Jesper Søgaard a déclaré dans un post sur Linkedin que “la décision a été motivée par des changements sur le marché américain ainsi que par un ralentissement continu des activités commerciales au Brésil”.
La mise à jour de ‘site reputation abuse’ de Google en mai a également été un facteur dans la baisse du trafic provenant des partenariats de contenu que BC et d'autres affiliés gèrent avec des journaux nationaux.
La news de BC fait suite à la vente la semaine dernière des actifs du groupe d'affiliation XLMedia à Sportradar pour $30m de dollars et aux licenciements massifs opérés par Catena Media au cours des 18 derniers mois.
Goma Gaming propose la prochaine génération d'outils pour les jeux en ligne. Grâce à son produit phare GomaUX, un front-end framework de paris sportifs piloté par l'IA, Goma permet aux opérateurs d'offrir une expérience utilisateur Tier 1, combinant une architecture à très faible latence, une navigation par swipe/scroll, un système d’édition multi-plateforme unifié (iOS, Android, web), ainsi que la création de bet builders, cashout, cashback, systèmes de fidélité, bonus, gamification, le partage avec les médias sociaux et cotes boostées (odds boost).
GomaUX peut être personnalisé à l'infini et répond aux exigences fonctionnelles ou visuelles de n'importe quel opérateur et permet un contrôle total de l'opérateur via le CMS de Goma, supprimant ainsi le besoin de travail de développement et permettant des changements en fonction des événements live.
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Caesars salue ses résultats numériques au T3
Le géant américain se félicite de ses chiffres numériques, mais affirme qu'il est encore tôt dans leur évolution.
Vive le numérique : Caesars Entertainment a salué son EBITDA ajusté digital de $52m, “un record historique” enregistré au cours du T3 mais a déclaré qu'il était encore “très tôt” et dans ses objectifs d’EBITDA numérique de $500m en 2025.
L'impact de iGaming : lors de la conférence téléphonique avec les analystes, le CEO du groupe Tom Reeg a déclaré qu'il s'attendait à ce que la répartition des clients du groupe par segment soit “50-50”, mais si “il y a de nouveaux États iGaming (qui régulent le casinos en ligne), ceux-ci auraient plus d'impact qu'un nouvel État pour les paris sportifs pour nous”.
Démarrage tardif : M. Reeg a ajouté que Caesars “arrive en retard”. “Rappelons que William Hill n'avait pas développé de véritable activité iCasino. Nous avons donc dû créer l'application, la marque, en fait deux marques, et les déployer sur un marché où nos pairs opéraient déjà depuis plusieurs années.”
Se référant à la reprise de la licence de WynnBet dans le Michigan en février, Eric Hession, président de Caesars Sports and Online Gaming, a déclaré qu'il y aurait une montée en puissance de “la publicité et du marketing” du groupe le mois prochain.
“Les clients aiment l'application, ils restent dessus.” a-t-il ajouté. “Je dirais que la valeur moyenne du client est légèrement supérieure à celle de l'application Caesars, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.”
Curb your enthusiasm : En Floride, la tribu Seminole a réglé son différend avec West Flagler sur les paris sportifs mobiles, mais M. Reeg a mis en garde contre l'enthousiasme que pourrait susciter toute rumeur de partenariat entre Caesars et la tribu.
“Je ne suis pas très optimiste quant à notre entrée prochaine en Floride ou à celle d'autres entités non-Séminoles. J'ai entendu les mêmes remarques de Jim Allen (CEO du groupe Hard Rock de la tribu) que celles que vous avez entendues au cours de G2E et qui ont ouvert la brèche (à ces rumeurs), mais je ne pense pas que cela se produira à court terme.”
Au niveau groupe, le CA net et l'EBITDA ajusté étaient stables au niveau annuel à £2,9Md et $1Md respectivement au T3.
Kindred progresse au T3, mais les sorties de marchés posent des défis
Premiers challenges : Le CA de Kindred Group a augmenté de 4% et atteint £294.5m au T3 alors que le groupe prévoit de sortir de certains marchés dot com suite à sa vente à la Française des Jeux. La FDJ ayant finalisé l'acquisition de Kindred pour un montant de €2.5Md ce mois, l'une des premières tâches du groupe a été d'organiser les sorties des marchés qui ne présentent pas un chemin clair vers la réglementation, y compris la Norvège.
Cette décision intervient alors que plusieurs marchés importants pour Kindred, tels les Pays-Bas et potentiellement la France et le Royaume-Uni, sont sur le point d'augmenter les taxes ou, comme en Suède, vont procéder à des révisions réglementaires.
Impact global : l'EBITDA sous-jacent T3 a augmenté de 49% à £63.4m et l'EBITDA de janvier à septembre était de £196m. Cependant, le CEO de Kindred Nils Andén a déclaré que les sorties imminentes des marchés gris auront sûrement un “impact négatif” sur la capacité de Kindred à atteindre son objectif d'EBITDA de £250m en 2024.
Malte se plaint des risques de duplication en Italie
Il est peu probable que l'Italie modifie les exigences en matière d'octroi de licences dans le cadre de nouvelles concessions.
Toujours en suspens : La Commission européenne (CE) a prolongé jusqu'au 18 novembre la “période de statu quo” concernant le nouvel appel d'offres italien pour les concessions de jeux d'argent en ligne à la suite d'un “avis circonstancié” soumis par le gouvernement de Malte. Celui-ci soulève des inquiétudes quant aux exigences techniques et de conformité pour les entreprises B2B dans le nouveau cadre d'octroi de licences pour les jeux d'argent en ligne de l'Italie.
Barrières à l'entrée : La Malta Gaming Authority a déclaré que les nouvelles conditions d'octroi de licences en Italie, y compris les licences de neuf ans coûtant chacune €7m, imposeront des “barrières inutiles” aux fournisseurs de plateformes et de technologies B2B en appliquant des “exigences redondantes” en matière de procédures techniques et de contrôles de conformité.
La MGA ajoute que “les compagnies B2B peuvent déjà détenir des licences dans d'autres États membres” et celles-ci “pourraient facilement être reconnues mutuellement si un cadre de coopération était mis en place à cette fin”.
Les autorités italiennes répondront aux préoccupations de Malte et le régulateur, l'Agence des douanes et des monopoles, lancera le nouveau régime d'autorisation une fois la “période de statu quo” terminée.
Une cinquantaine d'opérateurs devraient demander de nouvelles licences, qui généreront €350m et des redevances annuelles de €100m pour le gouvernement italien.
News en bref
Le nombre moyen de nouveaux parieurs sportifs belges en ligne a chuté pendant l'Euro 2024 à 1,031, comparé aux 1,487 lors de la Coupe du Monde 2022 et aux 1,175 de l'Euro 2020, selon de nouvelles données de la Commission belge des jeux. Le montant total parié en ligne pendant le tournoi était de €8.6m et les opérateurs ont enregistré €1.1m de PBJ.
L'Association néerlandaise pour la santé mentale et les soins aux toxicomanes a demandé au gouvernement d'imposer une interdiction totale de publicité pour les jeux d'argent en ligne, car les produits représentent une menace “majeure” pour les jeunes et les personnes exposées au risque de dépendance.
Le gouvernement a déjà interdit la publicité pour les jeux d'argent à la télévision, à la radio, dans la presse écrite et dans les lieux publics, mais il autorise la publicité ciblée sur les médias sociaux ou par direct mail, à condition qu'elle ne s'adresse pas à des mineurs.
Le gouvernement n'a pas accepté l'interdiction, mais dans le cadre d'une répression générale sur les jeux en ligne, a prévu d'augmenter les taxes sur les opérateurs au cours des deux prochaines années.
Contact
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