La régulation iCasino n'est pas une panacée, déclare la FDJ
Le géant français du jeu “n'est pas pour ou contre” la régulation du casino en ligne
Bonjour, dans Gaming & Co aujourd’hui :
Stéphane Pallez, CEO de la FDJ, a déclaré que le problème du marché illégal du jeu en France ne sera pas résolu par la régulation du casino en ligne
Les ennemis des sweepstakes se réunissent aux Etats-Unis, Evolution une fois de plus sous les feux
UK : Matt Zarb-Cousin appelle les opérateurs de turf britanniques à se distancer du casino en ligne
Sondage CeJuego révèle que les jeux d'argent en Espagne ne sont pas excessifs, news en brèf : projet AFJEL 17Cyber, Entain encore à l’amende, LeoVegas, Suède-Macolin
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La FDJ “n'est pas pour ou contre” la régulation du casino en ligne, déclare son CEO
Stéphane Pallez, CEO du géant européen du jeu, ajoute qu’une régulation du iCasino ne résoudra pas les problèmes du marché illégal ou de dette publique
Au milieu de tout ça : La Française des Jeux, le géant français et européen de la loterie et du jeu en ligne, a déclaré au journal Les Échos que la FDJ “n'est pas pour ou contre” la régulation du casino en ligne et que ”considérer que la légalisation sur le marché français s'imposerait parce que les casinos en ligne existent dans de nombreux pays européens n'a pas de sens”.
Pas de baguette magique : dans son interview, Stéphane Pallez, CEO de la FDJ, a déclaré que le problème du marché illégal des jeux en ligne en France ne serait pas résolu par la légalisation du casino en ligne. “L'idée n'est pas prouvée par les exemples d'autres pays,” a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que “l'argument selon lequel (la régulation) apporterait beaucoup de recettes supplémentaires aux finances publiques est inexact et, d'ailleurs, ne suffit pas à justifier une éventuelle légalisation”.
Toutefois, elle n'a pas proposé de solution potentielle pour ramener dans la sphère légale les 3-4 millions de joueurs français qui jouent actuellement sur des sites de casino non-agréés.
Pas de simples comparaisons : “Tout n'est pas comparable d'un pays à un autre” et comme “le casino en ligne comprend plus de risques en termes d'addiction, notre position sur le casino en ligne est pragmatique ; nous sommes ouverts au débat mais restons prudents”, a noté Mme Pallez.
Bien calé sur tous les fronts : elle a toutefois admis que l’acquisition de Kindred Group, avec ses activités de casino en ligne dans de nombreux pays européens, plaçait la FDJ dans une bonne position - que le casino en ligne soit régulé ou non en France.
La France est en grande recherche de revenus et les opérateurs de jeux du pays pourraient être soumis à des hausses d'impôts lorsque le budget 2025 sera présenté au début de l'année prochaine.
Mme Pallez a averti que "la France est déjà, dans le domaine des jeux d'argent, l'un des pays voire le pays dans lequel la fiscalité est la plus élevée”.
“Quant à la FDJ, nous sommes déjà le plus gros contribuable du secteur puisque nous aurons reversé €4.5Md à l'Etat cette année. Il faut être prudent et ne pas casser cette dynamique en déstabilisant un système qui marche”, a-t-elle ajouté.
À lire: L’opposition de la FDJ au iCasino se révèle
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Le débat sur les sweepstakes s'intensifie aux États-Unis
Les opérateurs de sweepstakes se défendent : le recours collectif est rejeté, mais les opposants s'alignent pour exiger une action législative
Les sweepstakes dans le collimateur : Alors que les opposants s'alignent pour s'en prendre aux opérateurs de sweepstakes (casino social, ou jeux gratuits offrant des gains en argent réel) lors de la réunion d'hiver du National Council of Legislators from Gaming States (NCLGS) à la Nouvelle Orléans le week-end dernier, l'industrie nord américaine a connu une rare victoire lorsqu'un juge fédéral de Géorgie a rejeté un recours collectif contre le plus important opérateur du secteur, Virtual Gaming World (VGW).
Le juge a déclaré qu'en l'absence de livraison de biens ou de services dans l'État de Géorgie, les sites de VGW, tels que Chumba et LuckyLand, sont des sites web passifs et ne relèvent pas de la compétence du tribunal.
Cette bonne compense légèrement les récents ordres de fermeture (cease and desist) émanant du Delaware, du Connecticut, du Michigan, de l'Idaho, de Washington et du Nevada. L'entreprise est également poursuivie en Californie pour la deuxième fois pour une "démonstration époustouflante d'audace et d'illégalité”.
Sage comme une image : le procès coïncide avec la publication par la Social & Promotional Gaming Association (SPGA), le syndicat des opérateurs de sweepstakes, d'un nouveau code de conduite destiné à répondre aux accusations qu’ils acceptent des mineurs ou de manque de protection des consommateurs.
Le code vise à garantir : la vérification d'âge de tout joueur d'argent réel (18 ans et plus), la vérification renforcée d'identité et de géolocalisation et des politiques strictes en matière de lutte contre le blanchiment d'argent.
Attaque sans risque : selon un contact qui était présent à la conférence NCLGS, Howard Glaser, directeur des affaires gouvernementales chez Light & Wonder, a déclaré que s'attaquer aux opérateurs de sweepstakes était une manoeuvre "sans risque" qui serait soutenue par "tous les (opérateurs de tous) types de jeux d'argent légaux que vous avez dans votre État".
Également sous attaque : avant de s'asseoir pour écouter les intervenants, les délégués ont aussi été offerts une copie d’un article (écrit par le journaliste français Philippe Auclair) détaillant les activités du leader du live casino Evolution dans les marchés illégaux.
Mentionnant la participation du fonds souverain norvégien dans Evolution - que les auteurs considèrent comme hypocrite vu le monopole du gouvernement norvégien sur les jeux d’argent - l’article explique les pratiques du groupe et le fait que le fournisseur soit si exposé à l'Asie, qui représente 39% de ses revenus.
Personne n'a assumé responsabilité pour le document, mais M. Glaser a été vu plus tard en train de distribuer un article négatif dans un même format du Washington Post sur les opérateurs de sweepstakes.
Royaume-Uni : les paris hippiques pourraient échapper aux “affordability checks”…
… s’ils se séparent du casino en ligne
À chacun son chemin : Matt Zarb-Cousin, qui fait campagne pour la réforme des jeux d’argent au Royaume-Uni, a appelé les acteurs du hippisme britannique à se dissocier de leurs homologues des casinos en ligne et que les “affordability checks” devraient être limités aux machines à sous en ligne et aux autres produits de casino numériques.
S'exprimant dans le podcast The Barstewards Enquiry la semaine dernière, M. Zarb-Cousin a plaidé pour des licences et des plates-formes distinctes entre les deux segments et que les portefeuilles digitaux des paris hippiques soient séparés de ceux utilisés pour le casino en ligne.
Profil risque différent : "Si les courses hippiques pouvaient être séparées des opérations de casino en ligne, s'il y avait un portefeuille séparé, nous ne serions pas dans une situation où les parieurs hippiques seraient soumis à des contrôles d'accessibilité, il s'agirait d'un profil de risque complètement différent en termes de produits," a-t-il déclaré.
Il a ajouté que "le monde du pari hippisme s’est retrouvé dans les conversations autour de ces réglementations" et "le modèle commercial actuel (du secteur), qui consiste à développer les produits de casino en ligne, n'est pas celui des opérateurs hippiques".
M. Zarb-Cousin a déclaré que "le risque lié au produit est une variante réelle" et qu'une grande partie de l'argument autour du "jeu problématique concerne la personne et non le produit". Mais les produits de jeu sont associés “à des niveaux de préjudice différents et nécessitent donc des niveaux de réglementation différents".
Fondé en 2005, Play'n GO est un leader mondial du divertissement de casino, connu pour ses jeux emblématiques tels Book of Dead et Reactoonz. Pionnière des jeux mobiles, la société propose plus de 350 titres de haute qualité dans plus de 30 juridictions régulées. Engagée dans une industrie du jeu amusante et responsable, Play'n GO collabore avec des opérateurs, régulateurs et chercheurs pour offrir la meilleure expérience de jeux de casino au monde. Après avoir étendu ses activités à la musique par le biais de Play'n GO Music, Play'n GO est également un fier partenaire de l'équipe de Formule 1 MoneyGram Haas.
Pour en savoir plus, visitez www.playngo.com.
L'Espagne a une "relation équilibrée avec les jeux d'argent", déclare son syndicat du jeu...
... alors que la levée de l'interdiction publicitaire permet aux opérateurs d'augmenter leurs revenus T3
À la surprise générale : le dernier sondage mené auprès des joueurs par le Conseil des entreprises de jeux d'Espagne (CeJuego) a montré que la majorité des espagnols de tous âges interagissent avec les produits de jeux d'argent. Alejandro Landaluce, CEO de CeJuego, a déclaré que l'étude était "conforme aux données du ministère de la santé et aux éditions précédentes de ces rapports et qu'elle révélait une réalité simple : les Espagnols ont une relation équilibrée avec les jeux d'argent, même si cela peut en surprendre certains".
Selon les données, 85.5% des Espagnols âgés entre 18 et 75 ans, soit 29,6 millions de personnes, ont participé à une forme ou une autre de jeu en 2023, ce qui représente une augmentation de 2% sur base annuelle. Cejuego a ajouté que le nombre de personnes touchées par le jeu excessif avait baissé à 0,2 % de la population, mais n'a pas fourni de chiffres pour 2022.
M. Landaluce a déclaré que ce chiffre plaçait l'Espagne parmi les pays d'Europe occidentale ayant les taux de jeu problématique les plus bas, "comparables à des pays comme la Hollande et le Portugal (tous deux à 0,2 %) et inférieurs à l'Allemagne et à la France (0,5 %)".
Le PBJ des opérateurs en ligne espagnols a augmenté de 14,4% sur base annuelle lors du T3 à €348m et de +0,5% par rapport au T2. Les opérateurs ont bénéficié de la décision de la Cour Suprême en avril de lever certaines restrictions de marketing.
News en bref
L'Association française des jeux en ligne va participer au projet 17Cyber visant à lutter contre les jeux d'argent en ligne illégaux et la cybercriminalité en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et la police nationale du pays. Les escroqueries et fraudes numériques ont augmenté de 8% par an depuis 2016, tandis que les sites de jeux d'argent illégaux se sont considérablement développés malgré les efforts déployés pour les bloquer et les déréférencer, a déclaré l'AFJEL.
Entain s'apprête à écoper d'une autre lourde amende, cette fois-ci en Australie. Le Australian Transaction Reports and Analysis Centre (AUSTRAC) a déclaré que le groupe britannique “n'a pas développé et maintenu un programme de lutte contre le blanchiment d'argent conforme à ses obligations et n'a pas identifié et évalué les risques auxquels il était confronté”.
Les allégations portent notamment sur le fait que le CA et la direction d'Entain n'ont pas exercé une surveillance appropriée de son programme de lutte contre le blanchiment d'argent, n'ont pas mis en place des contrôles adéquats pour identifier et/ou ont délibérément dissimulé l'identité de certains clients à haut risque.
Une fois de plus : Entain continue les remboursements sur l’amende de £585m imposée par le FISC britannique l'année dernière pour ses activités en Turquie.
LeoVegas, filiale de MGM Resorts, a rejoint la European Gaming and Betting Association (EGBA). La société suédoise a récemment lancé BetMGM au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suède.
La Suède a adhéré à la convention Macolin du Conseil de l'Europe pour lutter contre les matches truqués et renforcer l'intégrité du sport.
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Contactez Jake Pollard pour en savoir plus sur Gaming and Co : jake@gamingandco.info