La régulation iCasino est une question de temps, déclare le président de Banijay
Stéphane Courbit cite le marché illégal et la dette nationale, Sorare, blocage VPN &Co
Bonjour, dans Gaming&Co aujourd'hui :
La régulation des casinos en ligne en France n’est pas “une question de si, mais de quand”, déclare Stéphane Courbit
Sorare sous les feux avec l’option de paiement Klarna
But de consolation : les VPNs ordonnés de bloquer l’accès aux sites de streaming
IGT remporte le contrat de loterie en Italie
News en bref : TGP Europe, Roumanie
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La régulation du iCasino n’est pas “une question de si, mais de quand”, déclare M. Courbit
Le marché illégal et les niveaux d'endettement du pays sont les principales raisons pour lesquelles la France devra réguler le segment
Quand, comment, qui… : Stéphane Courbit, président de Banijay Entertainment, la maison mère de Betclic, a déclaré que la réglementation des casinos en ligne n'était pas "une question de savoir si, mais quand" elle aura lieu en France au cours des prochaines années. S'exprimant lors du Capital Markets Day du groupe, M. Courbit a justifié son avis en déclarant qu' "il y a plus de 4 millions de personnes qui jouent (au casino en ligne) chaque jour, de manière irrégulière, illégale, en France".
Il a ajouté que la France et son gouvernement ont "un niveau d'endettement énorme" et ne peuvent pas se permettre de passer à côté des "€1.5Md ou €2Md" que la régulation du segment pourrait générer en recettes fiscales. "Le gouvernement de Michel Barnier a lancé le processus, mais il a été interrompu. Mais la question n'est pas de savoir si, mais quand" la régulation aura lieu, a déclaré M. Courbit.
La bonne plateforme : discutant des activités de jeu en ligne de Banijay, Nicolas Béraud, CEO de Betclic, a souligné que le savoir-faire technologique et les capacités internes du leader français des paris sportifs en ligne signifiaient qu'il était maintenant prêt à s'étendre et ajouter des territoires rapidement et de manière fluide s'il décidait de se lancer sur de nouveaux marchés, y compris par le biais de fusions-acquisitions.
Son potentiel iGaming étant encore "largement inexploité, nous développons des jeux basés sur la propriété intellectuelle de Banijay et 20% des revenus iGaming devraient provenir de contenus exclusifs", a ajouté M. Béraud.
Dealmakers : il a également noté que Betclic est "maintenant dans une position où nous pouvons créer de la valeur grâce à des fusions-acquisitions transformatrices alimentées par notre plate-forme technologique" et que nombre de grands opérateurs ont effectué de nombreuses acquisitions mais "ont terminé avec 20 plates-formes technologiques différentes où il était impossible de réaliser des synergies. Chez Betclic, nous sommes prêts à accélérer, à intégrer différents projets, des marchés, des réglementations, des marques et à les exploiter".
État liquide : l'Afrique et l'Amérique latine seront des régions clés, mais pas les États-Unis, et le groupe cherchera à augmenter la liquidité de ses actions pour attirer de nouveaux investisseurs et “passer des accords plus importants”, a déclaré François Riahi, CEO de Banijay.
Banijay a organisé l'événement alors que Betclic a révélé des revenus T1 de €381m, soit une augmentation de 18% par rapport à 2024, grâce à une "forte croissance dans tous les produits et toutes les zones géographiques", avec un EBITDA ajusté en hausse de 21% à €102m. Au niveau groupe, Banijay a enregistré des revenus de €1Md et un EBITDA ajusté de €190m et relevé ses prévisions de CA à €7Md et d'EBITDA ajusté à plus de €1.2Md d’ici 2028.
Fondé en 2005, Play'n GO est un leader mondial du divertissement de casino, connu pour ses jeux emblématiques tels Book of Dead et Reactoonz. Pionnière des jeux mobiles, la société propose plus de 350 titres de haute qualité dans plus de 30 juridictions régulées. Engagée dans une industrie du jeu amusante et responsable, Play'n GO collabore avec des opérateurs, régulateurs et chercheurs pour offrir la meilleure expérience de jeux de casino au monde. Après avoir étendu ses activités à la musique par le biais de Play'n GO Music, Play'n GO est également un fier partenaire de l'équipe de Formule 1 MoneyGram Haas.
Pour en savoir plus, visitez www.playngo.com.
Sorare et si tard
L'option "buy now pay later" de Klarna offerte par Sorare suscite la critique
BNPL : l'opérateur français de NFT-fantasy betting Sorare est sous les feux suite à un post Linkedin du député français Philippe Latombe qui soulignait le fait que ses joueurs pouvaient utiliser le fournisseur de buy-now-pay-later Klarna comme option de paiement. Dans son message, M. Latombe a déclaré que le service était actif depuis le 19 mars et offrait aux joueurs la possibilité de payer pour leurs NFT en plusieurs fois sur une période de 30 jours.
Loans-r-us : l'arrangement signifie que de telles options de paiements étaient “assimilables à des prêts, au sens du Code de la consommation, les facilités de caisse proposées par la société Klarna semblent donc devoir être interdites aux entreprises de JONUM et donc à Sorare”, a déclaré M. Latombe. Il a demandé à Clara Chappaz, Ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, d'enquêter sur cette affaire.
La France est en train de ratifier les décrets qui établiront les règlements de JONUM, mais ceux-ci n’entreront en vigueur qu’en septembre et Sorare et d'autres sociétés similaires s'y conformeront à ce moment-là. Rappelons qu'en France et dans d'autres pays comme le Royaume-Uni, les opérateurs de jeux en argent réel ne sont pas autorisés à proposer des prêts ou des crédits aux joueurs.
Loi à usage unique : la réapparition des JONUMs dans la sphère publique risque de remettre les dirigeants de groupes de jeux d'argent sur les nerfs. Le texte législatif a été adopté en octobre 2023 malgré de fortes critiques de la part des députés et des dirigeants des casinos français et de paris sportifs, qui ont déclaré que le gouvernement avait conçu la loi uniquement pour permettre à Sorare d'opérer dans un cadre juridique défini en France.
Temps et envergure : les critiques ont souligné que d’ici à septembre, "Sorare aura pu opérer sans aucune réglementation pendant près de deux ans". Ils notent aussi qu'avec un peu plus de $98m de CA en 2024, l'entreprise réalise une fraction des revenus générés par des opérateurs comme Betclic ou le Groupe Barrière et que, puisqu'il sera régulé par l'Autorité Nationale des Jeux, il devrait être "intégré dans le cadre existant des jeux d'argent et de hasard ".
De son côté, l'ANJ a indiqué à Gaming&Co qu'elle avait identifié l'option de paiement Klarna et qu'elle “paraît (...) à tout le moins problématique au regard des dispositions de la loi SREN qui prohibent le fait pour une entreprise de JONUM ‘de consentir aux joueurs des prêts en monnaie ayant cours légal ou en cryptoactifs (…) en vue de permettre l'achat d'objets numériques monétisables ou des autres récompenses éventuellement attribuées’”.
Le régulateur est en dialogue avec Sorare pour s'assurer qu'il respecte ses obligations légales sur ce point dès l'entrée en vigueur des décrets en septembre. Entre-temps, la Gambling Commission poursuit Sorare et l’accuse d’avoir proposé des jeux d'argent sans licence au Royaume-Uni.
Un porte-parole de Sorare a déclaré à G&Co : "Nous proposons l'option "Payez plus tard" de Klarna en tant que facilité de paiement optionnelle fournie par Klarna Bank AB, (qui) effectue des contrôles complets pour chaque transaction afin de s'assurer que le service n'est disponible que pour les utilisateurs qui répondent à leurs stricts critères. Dès l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire français adapté aux activités de Sorare, le groupe prendra les mesures nécessaires pour se conformer aux nouvelles exigences applicables en France."
La France ordonne aux VPN de bloquer les sites de streaming de Ligue 1
La décision arrive tard dans la saison, mais la mesure est positive pour le secteur
Mieux vaut tard que jamais : les diffuseurs français et la Ligue de football professionnel ont dû souffler à la fin de la semaine dernière lorsqu'un tribunal parisien a ordonné à des fournisseurs de VPN tels NordVPN, SurfShark et Proton de bloquer l'accès à plus de 200 sites de streaming illégaux qui diffusent les matches de la Ligue 1 et de la Ligue des champions de l'UEFA aux consommateurs français.
Canal+ détient les droits TV pour la Ligue des champions et DAZN pour la Ligue 1 en France et, bien que les deux saisons soient terminées, ou presque dans le cas de la Ligue des champions, les groupes espèreront que la décision réduira le flux de téléspectateurs qui accèdent à des portails de streaming illégaux pour regarder la couverture française de ces événements.
Le moment est bien choisi, car les diffuseurs français s'attendent à une audience record pour la finale de la Ligue des champions du 31 mai, où le Paris Saint-Germain, en tant que favori, tentera de mettre fin aux 33 ans d'attente de la France pour qu’elle ait un champion d'Europe des clubs.
Les volumes de paris en baisse sur le football français profitent à la Premier League anglaise et à la Liga espagnole et les bookmakers français espèreront que la décision aura des effets positifs sur leurs volumes de Ligue 1, qui, selon eux, ont souffert d'un manque d'engagement lié à l'incapacité de DAZN de s'approcher de son objectif de 1,5 million d'abonnés cette année.
Les chiffres du rapport annuel de l'Autorité Nationale des Jeux (ANJ) semblent confirmer cette tendance, la Ligue 1 enregistrant 9% de l'ensemble des mises sur le football, suivie de près par la Liga et l'EPL, toutes deux à 7% en 2024.
Dur, le droit au pari
Il est intéressant de noter que les chiffres de l'ANJ montrent qu'à 9,5%, la Ligue des champions a enregistré le pourcentage de paris le plus élevé en 2024. L’ANJ a déclaré que le nouveau format ‘rolling league’ de la LdC "a permis de parier sur plus de matchs", mais, pour certains parieurs, ce chiffre témoigne également peut-être de la portée et de l'estime dans laquelle la couverture football de Canal+ est tenue en France.
Le football a représenté 60% des €1.8Md de PBJ des paris sportifs en ligne en France en 2024, pour un total de mises de €5.6Md.
Les opérateurs étant tenus de verser 1% des mises placées sur le football français à la LFP en tant que paiement de droit au pari, cela signifie que des opérateurs comme comme Unibet, NetBet ou Winamax auront enregistré environ €504m de mises et que leur droit au pari se sera élevé à environ €5m l'année dernière.
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos marques principales - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
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IGT remporte le contrat de la loterie italienne
La vente de sa division numérique et le contrat de loterie vont permettre à IGT de renouveler avec la croissance, mais l’augmentation des frais est notable
Jackpot : le consortium d'IGT comprenant Allwyn et Lottomatica a remporté l'appel d'offres de la loterie italienne dans un accord qui verra les entreprises payer 2,23 milliards d'euros de frais initiaux d'ici avril 2026. L'équipe de Macquarie a déclaré que le groupe s'attend à ce que le contrat génère des revenus similaires à ceux du précédent contrat de loterie italienne, tandis que Truist a noté que les frais de 2,23 milliards d'euros étaient "plus importants que prévu".
"IGT paiera €500m et €300m en 2025 et le reste en 2026. Ce montant est comparable au paiement minimum de 1 milliard d'euros et est considérablement plus élevé que le paiement de 770 millions d'euros dans le processus précédent de 2016", a déclaré Truist.
IGT a vu ses revenus du T1 chuter de 11% à $583m dollars en raison de décalages de calendrier dans les ventes de produits et d'une activité de jackpot plus faible, par rapport au consensus des marchés de $628m. En conséquence, le groupe a abaissé ses prévisions pour 2025 vers le bas de sa prévision de $2.5Md. Son EBITDA ajusté a baissé de 24% à $250m.
L'offre sur la loterie et la vente de sa division 'Digital & Gaming' au troisième trimestre seront des catalyseurs clés pour IGT. Macquarie a ajouté qu'IGT était également en pourparlers "pour développer l'activité numérique B2C en Italie afin d'inclure le iCasino et les paris sportifs, ce qui, selon la direction, augmentera matériellement le profil de croissance d'IGT".
News en bref
Le fournisseur de solutions de marques blanches TGP Europe a quitté le marché britannique à la suite d'une enquête menée par la UK Gambling Commission qui a révélé qu'il n'avait pas effectué de contrôles suffisants sur ses partenaires commerciaux et qu'il avait enfreint les règles relatives à la lutte contre le blanchiment d'argent.
La nouvelle intervient alors que la UKGC tente de dissuader les clubs de la Premier League anglaise d'accepter des bookmakers asiatiques comme sponsors maillots et, bien qu'elle veuille que les clubs s'assurent que ces sponsors n'acceptent pas de paris de joueurs britanniques, le principal intérêt de ces sites est la portée mondiale de la Premier League et l'exposition de leurs marques sur les marchés asiatiques grâce aux retransmissions télévisées.
En d'autres termes, la Commission ne peut pas faire grand-chose pour mettre un terme à ces parrainages, tandis que les clubs de football invoquent des impératifs commerciaux pour justifier ces partenaires commerciaux. TGP Europe opérait auparavant à partir de l'île de Man, mais a rendu sa licence en 2019. En 2023, la UKGC lui a infligé une amende de £330,000.
Vlad-Cristian Soare, le nouveau président de l'Office national des jeux de hasard de Roumanie (ONJN), a appelé au "professionnalisme et à l'équilibre" alors qu'il commence son travail au sein du régulateur des jeux de hasard du pays. La nomination de Soare intervient alors que la Roumanie connait une longue période d'instabilité politique, et l'Office des jeux a subi d'importantes pressions pour son incapacité à contrôler les taxes et droits d'autorisation, ce qui aurait mené à des pertes de revenus de taxes de presque €1Md.
La conférence Gaming in Spain 2025 aura lieu le 26 juin à Madrid et est l'événement où se rencontrent les acteurs internationaux et nationaux du marché régulé des jeux en ligne en Espagne. Cette année, Mikel Arana, directeur général de la DGOJ, sera le speaker principal de la conférence. Outre l'accent mis sur le marché espagnol, Gaming in Spain proposera également des sessions et des intervenants issus des marchés les plus prometteurs de la région LATAM.
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Calendrier
Evènements: 23 mai : déjeuner seminaire de la Swedish Trade Association for Online Gambling, Stockholm, 10-12 juin : SBC Summit Malta, 5 juin : Gaming in Holland, Amsterdam, 26 juin: Gaming in Spain, Madrid
Contact
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