La France prochaine cible de cas de remboursements des joueurs ?
Résultats: Evolution, MGM, Caesars, Chronique : Cas de remboursement des joueurs UE &Co
Bonjour, dans Gaming&Co aujourd’hui :
Résultats : marchés non-régulés impactent Evolution, MGM, Caesars
Chronique du vendredi : la France sera-t’elle la prochaine cible des sociétés de financement de litiges ?
À vendre : Bet365 cherche repreneur ou listing aux Etats-Unis
DAZN-LFP prêts pour un reset, la France prête à se moderniser, En bref : Ontario, Isidore Partouche, Genius Sports, VBet
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Les difficultés d'Evolution reflètent ses choix difficiles
Another brick in wall : les bénéfices d'Evolution ont été impactés par l'obligation de quitter certains marchés non-régulés, mais ses résultats lors du T1 ont aussi démontré le rôle important que ces marchés jouent dans les revenus de fournisseurs iGaming. Le groupe a déclaré que la baisse était due à sa décision de cloisonner ses activités dans des pays comme le Royaume-Uni et quitter plusieurs marchés européens non-régulés et de renforcer sa compliance à la suite de l'examen de sa licence britannique par la Gambling Commission annoncé fin 2024.
Mercredi, la société a annoncé une baisse de 5,4% des bénéfices du T1 2025 à €254.7m et un EBITDA en baisse de 1% à €342m, malgré une augmentation de 3,9% des revenus nets à €521. L'Europe a connu une baisse de 1% de son CA à €189.7m, tandis que l'Asie a chuté de 2,2% à €202m en raison de cyberattaques.
Le CEO Martin Carlesund a déclaré que les “efforts proactifs” visant à cloisonner les opérations dans les régions à faible canalisation en Europe avaient eu un “impact négatif sur les recettes” et affecteraient également les performances du T2.
“Nous avons eu des dialogues constructifs avec tous les grands régulateurs européens au cours du trimestre et nous continuons à les soutenir dans la mesure du possible,” a-t-il ajouté.
Responsabilité rejetée : M. Carlesund a ajouté que “la canalisation dépend principalement de facteurs qui échappent à notre contrôle, c'est-à-dire de la manière dont les paramètres réglementaires sont structurés.”
Mais la position défendue depuis longtemps par Evolution, à savoir qu'il s'agit d'un fournisseur B2B qui fait peser la plupart de ses obligations de conformité sur ses clients détenteurs de licences, “devient de moins en moins plausible dans le monde réel de l'application de la réglementation,” selon le cabinet Regulus Partners. "Le T1 d'Evolution fournit donc une nouvelle preuve que le (marché) “gris” est réduit à des choix difficiles de type ‘noir ou blanc’”.
MGM, Caesars, EveryMatrix
MGM Resorts a minimisé l'impact à court terme des nouveaux tarifs américains. Malgré la volatilité du marché, les bonnes performances de Las Vegas et de BetMGM ont permis de dégager des bénéfices supérieurs aux prévisions. La société a enregistré des revenus de $4.3Md au T1 et un EBITDA ajusté de $637m.
Alors que les activités en Chine ont légèrement baissé, le taux d'occupation à Las Vegas a atteint des niveaux record, même si les tensions commerciales pèsent sur le nombre de touristes visitant la ville. MGM vise également des économies de $150m et un projet de casino en dur à New York de $2Md et une expansion au Japon et à Dubaï.
Caesars Entertainment a annoncé une légère hausse de ses revenus nets T1 à $2.8Md, tandis que son EBITDA ajusté a augmenté de 4% à $884m grâce à une bonne performance de Caesars Digital, qui a vu ses revenus grimper de presque 19% à €335m et son EBITDA bondir de 760 %, à $43m.
Le succès de l'iGaming a suscité des discussions sur une scission potentielle de la filiale digitale pour aider à adresser ses dettes de $12Md.
La direction prévoit une diminution des dépenses d'investissement et une augmentation du flux de trésorerie disponible en 2025, ce qui permettra de réduire davantage la dette et de procéder à des rachats d'actions.
Le CA d’EveryMatrix lors du T1 a augmenté de 39% sur base annuelle et atteint €54m, son EBITDA a augmenté de 27% à €28m grâce à une forte croissance de ses clients existants et au lancement de nouveaux produits. Les marges EBITDA du groupe ont atteint 52%.
** MESSAGE IMPORTANT **
6-en-6 : Simon Pilkington et Rob Dowling en sont à la dernière étape de leurs six ultramarathons en six jours. Ils ont déjà récolté plus de £40,000 pour la fondation Oliver's Wish, soit plus du double de leur objectif initial de £20,000 ! Visionnez cette mise à jour de Simon pour avoir une idée de ce qu'ils ont enduré !
Créée en mémoire du fils de Rob, Oliver, la fondation soutient des associations caritatives pour les enfants, notamment Sudden Unexplained Death In Childhood UK, The Lullaby Trust, Chestnut Tree House et Cystic Fibrosis Trust.
Le secteur des jeux en ligne s'est rallié à la cause, avec des cadres participant à des épreuves d'endurance dans le cadre de "Oliver's Army", dans un effort commun de sensibilisation et de collecte de fonds pour soutenir les jeunes impacté(e)s par la maladie.
Comment l'industrie des jeux en ligne peut-elle s'impliquer ? Les contributions financières vont directement aux organisations caritatives soutenues par Oliver's Wish. Vous pouvez faire un don ici : https://www.justgiving.com/page/olivers-army-6-ultras
Une fondation fondée sur l'amour et l'héritage
Oliver's Wish a été créée par Rob en mémoire de son fils Oliver. Ce qui a commencé comme un hommage personnel s'est transformé en une puissante plateforme pour le bien - sensibilisant et collectant des fonds vitaux pour les organisations caritatives qui soutiennent les enfants et les jeunes.
Pour suivre le parcours et participer, cherchez #OliversArmy6in6 ou visitez oliverswish.org.uk.
Pour un parrainage commercial, merci de contacter : brooke.petersen@theconexusgroup.com
La France pourrait-elle être la prochaine cible des demandes de remboursement des joueurs ?
Les sociétés de financement de litiges pourraient se tourner vers le marché illégal iCasino en France, mais les risques sont nombreux
Lame de fond : au cours des deux dernières années, les tribunaux ont ordonné, les uns après les autres, aux opérateurs de marchés gris de restituer des centaines de millions d'euros à leurs anciens clients. D'abord en Autriche, puis en Allemagne et maintenant aux Pays-Bas, les juges se sont généralement prononcés en faveur d’arguments selon lesquels les opérateurs sans licence locale dans ces juridictions n'exécutaient pas de contrat légal avec leurs clients - et devaient donc renoncer à leurs profits.
Montrez-moi l'argent : la forte probabilité de gagner a provoqué une ruée vers l'or de la part des sociétés de financement des litiges, qui soutiennent les joueurs ou achètent carrément leurs revendications et mènent une campagne soutenue contre nombre des marques de jeux les plus connues sur le continent.
Toi aussi ? Mais l'interdiction des casinos en ligne en France, et le marché noir qui en découle, constituent-ils une cible tentante ? Oui, répond un financier spécialisé dans les litiges, mais non sans réserves.
"Nous étudions le marché depuis un certain temps, mais nous n'avons aucun lien avec le système judiciaire français et nous n'avons jamais proposé de financement dans ce pays. L'entrée sur le marché est donc une pente raide pour nous," a déclaré Stefan Bohar, membre du CA d'Advofin, à Gaming&Co.
Advofin et d'autres sociétés de ce type s'associent généralement à des avocats locaux sur chaque marché pour mener à bien leurs affaires, ce qui crée le risque qu'un cabinet d'avocats français opportuniste n'ayant aucun lien avec l'industrie des jeux d'argent interveienne.
Toutefois, M. Bohar est également prudent quant à l'éventualité d'une extension excessive de ses activités : "Nous gérons plutôt bien notre exposition au risque en ce moment", a-t-il déclaré, notant que son entreprise finance actuellement des litiges d'une valeur de plus de €150m en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas.
Riposte du secteur
Cette prudence s'explique en partie par le fait que le secteur a commencé à riposter. D'abord à Malte, où le projet de loi 55 (qui fait désormais partie de la loi sur les jeux d'argent du pays) empêche effectivement le transfert des jugements des tribunaux sur le remboursement des joueurs des autres pays de l'UE vers Malte, où la plupart des opérateurs ont leur siège social. La loi 55 va être examinée par la Cour de justice de l'Union européenne, mais c'est d'abord l'Allemagne qui est passée au crible.
Rendez-vous au tribunal : dans le cadre d'une série de trois affaires portées devant la CJUE Cour européenne de justice, la première, qui a débuté en avril, voit Lottoland contester la légalité de l'ancien régime allemand de licences, arguant qu'il violait le droit communautaire.
Les enjeux sont élevés : si cette affaire est gagnée, les avocats pro-industrie disent qu'elle pourrait torpiller la plupart des réclamations des joueurs en Allemagne. "La vague d'actions en justice diminuerait certainement rapidement et le modèle commercial des financeurs de litiges pour les pertes de jeu serait abandonné," a déclaré Alicia Pointner, avocate du cabinet juridique allemand Melchers.
Préparez-vous à jouer : l'issue est toutefois très incertaine. Et si l'industrie perd, cela pourrait renforcer la campagne menée contre elle. À la question de savoir si Lottoland gagnera, Mme. Pointner a répondu : "C'est difficile à dire. Il y a souvent eu des surprises devant la CJUE". Un arrêt est attendu à la fin de l'année.
Bet365 envisage une vente de $9Md
Le géant britannique des paris pourrait être une cible idéale pour le marché US
Plan de sortie : la famille Coates, fondatrice et propriétaire de Bet365, pourrait être sur le point de vendre l'entreprise dans le cadre d'une transaction qui pourrait atteindre $9Md. Elle a récemment entamé des discussions avec des banques de Wall Street et des conseillers américains au sujet d'une vente totale ou partielle, ont déclaré des sources informées sur la question au journal The Guardian.
Bien qu’elles soient encore au stade informel, les discussions ont également porté sur un plan à moyen terme visant à introduire l'entreprise en bourse aux États-Unis, qui inclurait une vente partielle à un groupe de capital-investissement.
Bet365 a été un pionnier des paris sportifs en ligne au début des années 2000. La CEO Denise Coates détient une participation de 58% dans le groupe, dont la vente pourrait lui rapporter £5Md.
Le groupe est désormais présent dans 13 États grâce à une expansion récente et prudente aux États-Unis, détient une part de marché d'environ 2,5% et vise une part à deux chiffres. Il a aussi considérablement réduit les volumes qu'il prenait en Chine, au point de se retirer complètement du marché l'année dernière, ce qui le rendrait beaucoup plus attractif pour des investisseurs américains.
Le cabinet Eilers & Krejcik Gaming a déclaré que les revenus des paris sportifs aux États-Unis passeront d'environ $14Md en 2024 à plus de $23Md.
Fondé en 2005, Play'n GO est un leader mondial du divertissement de casino, connu pour ses jeux emblématiques tels Book of Dead et Reactoonz. Pionnière des jeux mobiles, la société propose plus de 350 titres de haute qualité dans plus de 30 juridictions régulées. Engagée dans une industrie du jeu amusante et responsable, Play'n GO collabore avec des opérateurs, régulateurs et chercheurs pour offrir la meilleure expérience de jeux de casino au monde. Après avoir étendu ses activités à la musique par le biais de Play'n GO Music, Play'n GO est également un fier partenaire de l'équipe de Formule 1 MoneyGram Haas.
Pour en savoir plus, visitez www.playngo.com.
DAZN mise sur un reset du football français
DAZN espère que son bon de sortie sera signée aujourd'hui et souhaite rester impliqué dans le football français la saison prochaine
Reset espéré : DAZN souhaite mettre un terme à sa première année très difficile en France et sortir de son contrat de droits TV de €375m par an avec la Ligue de football professionnel à la fin de la saison. Une indemnité de remboursement anticipé de €100m est prévue dans le cadre de l'accord avec la LFP, mais comme la ligue cherche à devenir un diffuseur à part entière, les deux sociétés pourraient continuer à travailler ensemble - DAZN produisant le contenu de la LFP et s'épargnant ainsi le paiement des €100m.
Selon L'Équipe, l'accord de rupture sera soumis au CA de la LFP aujourd'hui (vendredi 2 mai). Un porte-parole de DAZN a déclaré au journal que l'une des options de sortie consisterait à lier DAZN à la ligue en tant que partenaire de production.
“Venir en France, perdre de l'argent et arrêter au bout d'un an ne fait pas beaucoup de sens,” a ajouté un porte-parole du groupe. " Nous sommes convaincus que l'on peut apporter à la Ligue, dans le cadre de ce projet de chaîne, une grosse valeur ajoutée. Nous sommes prêts à investir une centaine de millions d'euros pour cette chaîne."
La LFP pourrait s'associer à un autre diffuseur, beINSPORTS retransmet actuellement les matchs du samedi et pourrait devenir un partenaire télévisuel. DAZN a déclaré qu'il se considérait comme le partenaire naturel du nouveau projet de diffusion de la LFP et a bien accueilli la nomination du très expérimenté Nicolas de Tavernost en tant que CEO de LFP Media pour mener à bien les négociations.
Les discussions sont très importantes pour l’avenir des clubs de football français, dont les pertes sont prévues à €1.2Md cette année, qui se retrouveraient sans ressources financières si le projet de la LFP échoue. Du côté des paris sportifs, la perte d'audience TV a eu un impact sur les volumes de la Ligue 1. DAZN prévoit également de lancer DAZNbet.fr, le groupe a signé un partenariat de plateforme avec Betconstruct, mais cela ne se fera que si les négociations en cours aboutissent.
iCasino en France est politique, le pays est prêt à moderniser
Les opérateurs qui étudient le marché doivent être à jour, explique une avocate
Mise au point : Claire Pinson-Bessonnet, avocate spécialisée dans les affaires publiques et ancienne Responsable des affaires internationales et européennes de l'ANJ, a déclaré lors d'un webinaire en ligne cette semaine que les opérateurs internationaux qui s'intéressent à la France se doivent d'être au courant des réglementations en vigueur et se rappeler que l'Autorité nationale des jeux est un "régulateur, pas un législateur". Bien qu'elle administre et réglemente le marché, elle n'a pas le pouvoir de modifier la réglementation du pays en changeant le champ de l'offre légale, par exemple.
Interrogée sur l'éventualité d'une réglementation des casinos en ligne en France, Mme Pinson-Bessonnet a déclaré que la légalisation de cette activité entraînerait sans doute une croissance du PBJ, mais qu'il s'agissait avant tout d'une “décision politique car, comme nous le voyons dans les marchés voisins, lorsque les casinos en ligne ouvrent, ils prennent la tête” et deviennent les plus gros générateurs de revenus pour les opérateurs.
Elle a ajouté que l'ANJ se concentrant sur le jeu problématique, la légalisation du iCasino devait être placée dans un contexte d'exposition d'un plus grand nombre de joueurs à des formes de jeu plus nocives et que “le lien historique fort entre les casinos terrestres et les municipalités” serait pris en compte dans toute décision relative à l'autorisation des casinos en ligne.
La réglementation en ligne du pays date de 2010 et Mme Pinson-Bessonnet a déclaré que la France "est un marché dynamique", mais que l'industrie "a évolué depuis" et que l'ANJ pourrait impulser une mise à jour du cadre réglementaire français pour refléter l'émergence de l'IA liée à la supervision du marché et la prévention du jeu excessif, ainsi que d'autres tendances.
News en bref
Paquet surprise : Gaming News Canada rapporte que trois ans après l'entrée en vigueur de sa réglementation des jeux en ligne, “l'Ontario s'en sort remarquablement bien” par rapport au New Jersey, à la Pennsylvanie et au Michigan, “les trois États américains les plus comparables (ceux qui disposent à la fois de casinos en ligne et de paris sportifs)”. L'Ontario Gaming and Lottery Corporation n'ayant pas encore publié ses chiffres et représentant environ 20 % du marché, “l'Ontario est probablement numéro 1 en termes de revenus,” ajoute GNC.
Isidore Partouche, fondateur du Groupe Partouche, le deuxième plus grand groupe de casinos en France, est décédé à l'âge de 94 ans. Il a ouvert le premier casino Partouche en 1973 près de Valenciennes, dans le nord de la France, avant de s'étendre sur l'ensemble du pays. Partouche gère aujourd'hui 44 casinos en France et en Europe et emploie 3,500 personnes.
Dans un communiqué, le groupe a indiqué que ses dirigeants et “l'ensemble de ses collaborateurs saluent la mémoire d'un fondateur exceptionnel, dont l'héritage continuera d'éclairer les générations futures et l'ensemble de la profession".
VBet a prolongé de trois ans son partenariat avec l’OGC Nice. Le bookmaker est sponsor du club depuis trois ans et son logo figurera sur les shorts de match et les tenues d'entraînement des joueurs.
Genius Sports a élargi sa plateforme BetVision pour y inclure des flux de streaming de football et les marchés de paris en direct. La société a déclaré que cette évolution constituait la prochaine phase des paris in-play et qu'elle transformerait la manière dont le public interagit avec le contenu sportif en direct.
La conférence Gaming in Spain 2025 aura lieu le 26 juin à Madrid et est l'événement où se rencontrent les acteurs internationaux et nationaux du marché régulé des jeux en ligne en Espagne. Cette année, Mikel Arana, directeur général de la DGOJ, sera le speaker principal de la conférence. Outre l'accent mis sur le marché espagnol, Gaming in Spain proposera également des sessions et des intervenants issus des marchés les plus prometteurs de la région LATAM.
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Calendrier
Résultats : 7 mai : Flutter, 8 mai : Super Group, Penn, DraftKings, 8- 9 mai : DraftKings
Évènements : 13-15 mai : SBC Summit Americas, Fort Lauderdale, Floride, 10-12 juin : SBC Summit Malte, 5 juin : Gaming in Holland, Amsterdam, 26 juin : Gaming in Spain, Madrid
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