France : retour "dynamique" du secteur
Chiffres ANJ S1, rapport Cour des comptes, Canal+ dit non à a Ligue1 &Co
Bonjour, sur Gaming & Co aujourd’hui :
Le secteur des jeux et paris sportifs français en plein essor lors du S1
La Cour des comptes publie un rapport assez fascinant sur l’industrie
Canal+ ne sera pas candidat aux droits Ligue 1
Entain revoit ses revenus T3
En bref : Genius Sports, EveryMatrix, Unibet
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France “dynamique” lors du 1er semestre 2023
L’ANJ note le retour d’une “très bonne dynamique” lors du premier semestre 2023.
Les secteurs en dur et en ligne des jeux et paris sportifs ont connu une “très bonne dynamique” en France lors du S1, a déclaré l'Autorité Nationale des Jeux dans son rapport d'activité publié aujourd'hui.
Opérateurs historiques importants : notant que les activités de la FDJ et du PMU ont représenté 78% du PBJ du marché total, le PBJ de la FDJ a atteint €3.3Md lors de la période, une hausse annuelle de 2%.
L’ANJ a déclaré que cette bonne performance était due à une forte activité des paris sportifs en points de vente et en ligne. Le total des mises placées par les joueurs a augmenté de 13% à €2.3M et de +2% en loterie pour atteindre €8.2Md.
Si la loterie d'habitude est le “moteur de la croissance du PBJ” de la FDJ et que ses activités restent performantes, elles sont “à un rythme inférieur à celle des activités de paris sportifs” en dur et en ligne, a précisé l’ANJ .
Le PBJ du PMU était en hausse de 1% à €873m lors du S1, le groupe a retrouvé “un niveau proche de celui d’avant la crise sanitaire”, a noté l’ANJ.
Trio dynamique : le segment online a quant à lui vu le “retour d’une dynamique importante sur les trois segments de jeux”.
Lors du S1 le PBJ les opérateurs digitaux a connu une croissance de +10% sur base annuelle à presque €1.2Md.
Les paris sportifs ont représenté 64% du PBJ total, le poker en ligne 21% et les paris hippiques 15%. Le nombre de comptes joueurs actifs a augmenté de 3% à presque 3.9 millions de CJA lors de la période.
Décompte : les bookmakers en ligne ont enregistré une hausse de 5% des mises à presque €4.2Md pour un PBJ de €750m à +10% lors de l’exercice. Comme indiqué par l’ANJ, les paris hippiques ont conne une bonne période, les mises ont augmenté de 2% à €734m et le PBJ de €177m était à +5%. Pour les sites de poker en ligne, le PBJ de €251m et le nombre de CJA (1.3 millions) étaient tout deux à +16%.
Les chiffres de l’ANJ :
Rapport de la Cour des comptes sur les jeux d'argent
L'auditeur des dépenses publiques s’est penché sur les points importants du secteur en France et a notamment contrasté les performances récentes de la FDJ et du PMU
Les grands thèmes : lignes floues entre le jeu ‘en dur’ et ‘en ligne’, régime juridique à définir pour les NFT/web3 liés aux jeux, influence des GPI sur le PMU ainsi que nombre d’autres thèmes importants liés au secteur, la Cour des comptes a publié un rapport compréhensif sur les jeux d'argent et de hasard en France en fin de semaine dernière.
Parmi les recommandations faites par la Cour, celle-ci préconise :
“une synthèse bisannuelle des effets de la fiscalité sur le produit brut des jeux des opérateurs” de la part du ministère des finances et d’autres ministères,
la Française des Jeux devrait, “dans le cadre du contrôle étroit exercé par l’État”, définir ses objectifs et “s’assurer de la cohérence” de sa stratégie de développement 2025-30,
donner à l'ANJ les pouvoirs de sanctionner les opérateurs illégaux directement,
fixer le régime juridique des jeux d’argent et de hasard intégrant les NFT, ou encore
que les dispositifs d’identification des joueurs soient renforcés parmi les détaillants et points de vente de loterie et de paris sportifs, notamment par l'établissement d’une “carte joueur” similaire à ce qui a été instauré en Suède et en Norvège.
Les lignes s’estompent : le rapport s’est aussi penché aussi sur la “frontière de plus en plus floue entre jeux en dur et en ligne” et a précisé que ce brouillage des formats remet “en question la distinction entre jeux en dur et jeux en ligne, qui est à la base de la réglementation actuelle”.
La document ajoute que l’ANJ bénéficie d’un cadre de régulation dont il était nécessaire d'élargir le cadre et que la privatisation de la FDJ en 2019 a été une réussite pour l’Etat français.
Ce dernier a retiré €2.4Md de l’opération et touché un dividende de €48.5m en 2022 grâce à son holding de 20% du capital de la FDJ.
Saluant le travail de l'Autorité Nationale des Jeux depuis sa création en 2019-20, le rapport l’a appelé à constituer “un pôle pluridisciplinaire de veille, de collecte, d’analyse et de recherche spécialisé dans les jeux” à partir de 2024.
Mutuelle des courses
Concernant le Pari Mutuel Urbain, la Cour explique que le groupe “cherche à renouveler sa clientèle en attirant de nouvelles générations de parieurs”, mais s’attarde surtout sur le fait que le PMU enregistre plus de 10% de ses mises, €728m en 2021, par le biais de “grands parieurs internationaux” (GPI).
Petits montants, gros volumes : les paris des GPI sont placés par l'intermédiaire de partenaires commerciaux du PMU et sont constitués “d’un nombre considérable de paris de faible montant sur de nombreuses courses”.
La Cour évalue le taux de retour moyen des GPI à 91% vs. 72% pour les joueurs réguliers. “Leur rentabilité est assurée”, ajoute-t-elle, et dépasse les 100% “grâce aux importantes remises que les opérateurs partenaires leur consentent”.
“Régime à revoir” : les GPI sont “un régime d’exception à revoir” car ils ont accès à des données et algorithmes bien plus larges et puissants que les joueurs réguliers ; et leurs paris sont reversés “dans le pot commun des paris ‘en dur’” du groupe.
Cette pratique soulève plusieurs questions, “notamment en termes d’égalité entre parieurs”, estime la Cour, et dans ce cadre appelle à “la convergence du régime appliqué” aux GPI “avec celui des paris en ligne”.
Double cannibalisation : contrastant les performances récentes des opérateurs historiques, le rapport explique que le segment des paris en dur de la FDJ ont connu une forte croissance depuis 2013 et triplé depuis 2018 pour atteindre €3.6Md en 2021, alors que ceux des paris hippiques ont baissé de €8.4Md en 2010 à €5.8Md en 2020.
Selon la Cour, cette “cannibalisation” est due à deux effets : le relèvement en 2018 du TRJ moyen en dur de 75,5% à 76,5% a augmenté l’attractivité des paris sportifs et réduit celui des paris hippiques ; et un taux moyen de commission versé par la FDJ aux buralistes supérieur de 3.5 points de pourcentage à celui versé par le PMU.
À lire : Les jeux d’argent et de hasard : un secteur en mutation, des enjeux de régulation - le rapport complet de la Cour des comptes.
Canal+ ne sera pas candidat aux droits Ligue 1
La chaîne cryptée exprime son mécontentement à l’égard de la LFP.
Pas candidat : Canal+ ne fera pas partie des candidats aux droits TV de la Ligue 1. Selon L'Équipe, le groupe a adressé un courrier à la Ligue de Football Professionnel lundi l'informant qu’il ne prendrait pas part à l'appel d'offres prévu pour le 17 octobre et qui couvrira la période 2024-2029.
Première : ce sera la première fois depuis son lancement en 1984 que Canal+ n’essaiera pas de remporter les droits télé du Championnat de France de football.
Canal+ avait annoncé vouloir “se retirer de la Ligue 1” en 2021, notamment dû au fait que le groupe se sent maltraité par la LFP suite à l’accord de la Ligue avec Amazon.
Élimination directe : selon, Maxime Saada, CEO de Canal+, la LFP aurait déjà fait d’Amazon son partenaire TV pour les années à venir, “en affichant des prix de réserve si élevés (€530m pour les matches premium, €270m pour les autres)” afin d'éliminer les autres candidats, explique L'Équipe.
Rappelons que le spécialiste de streaming sportif Dazn, qui s’est lancé en France cet été suite à un accord avec Canal+, a déclaré qu'il serait un des candidats pour les droits TV de la Ligue 1 entre 2024 et 2028.
Le football français perçoit actuellement un peu plus de €700m en droits audiovisuels domestiques et internationaux et Vincent Labrune, le président de la LFP, a récemment fait part de son désir de voir ce montant atteindre les €1Md.
Entain revoit le T3 à la baisse
Freins de croissance : lLe conglomérat britannique Entain a déclaré que les mesures de jeu responsable et une croissance amoindrie dans certains marchés clés ont agi comme freins à sa performance et que ses revenus nets ne seraient pas à la hauteur de ses attentes lors du T3.
Des résultats sportifs défavorables et une activité en baisse en Australie et Italie ont aussi contribué au rendement moins optimal que prévu.
Cependant le groupe a loué ses activie digitiales telles BetMGM, la JV opérée avec MGM, ainsi que la contribution de récentes acquisitions comme SuperSport en Croatie ou STS en Pologne.
News en bref
Unibet sera le ‘betting partner’ officiel des playoffs de la Professional Fighters League Europe qui vont se tenir à Paris ce weekend.
Genius Sports a lancé BetVision avec Caesars Sportsbook and Fanatics Sportsbook aux Etats-Unis. Le produit permet aux parieurs de placer leurs paris en même temps qu’ils regardent les matchs de NFL en direct sur les applis de leurs sportsbooks. Selon le groupe, BetVision intègre en temps réel les ‘streams live’, les ‘bet slips’ et toutes les statistiques des événements.
EveryMatrix a reçu une certification Safer Gambling de la part de la World Lottery Association (WLA). Le groupe a déclaré qu’il était le premier fournisseur de produits et services igaming à être octroyé une telle certification.
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