Début 2025 difficile pour Better Collective
Premiers pas au Brésil pour BC, résultats : Gambling.com, Codere, CIRSA. Vision trouble de l'Europe sur le sponsoring, guerre des mots US &Co
Bonjour, dans Gaming&Co aujourd’hui :
Résultats : Better Collective impacté par les coûts réglementaires
Les analystes saluent la perf T4 de Gambling.com
Hausse des revenus de Codere Online et CIRSA
L’article du vendredi : la vision troublante du sponsoring sportif en Europe
Sweepstakes : la guerre des mots s'intensifie aux États-Unis
News en bref : Italie, Entain
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L’impact de la régulation brésilienne sur Better Collective
Le géant de l'affiliation est positif sur le Brésil, mais les premiers pas dans le marché et des comparaisons 2023 difficiles entraîneront une baisse de son EBITDA
Premiers pas brésiliens : le CEO de Better Collective, Jesper Søgaard, a déclaré que les activités de la société au cours des 12 prochains mois seront affectées par la réglementation du marché brésilien. La fiscalité, les coûts de PNJ et les pertes (churn) de clients entraîneront, à court terme, une “baisse de 50% à 70 % des revenus brésiliens” et un impact de €35m-€50m sur l'EBITDA 2025 du groupe.
M. Søgaard a de nouveau confirmé ses prévisions de revneus 2025 à €320m-€350m et un EBITDA de €100m-€120m. Il a également indiqué que les mesures de réduction des coûts prises au cours du T4 avaient permis au groupe de se séparer de 300 employés. La mesure a également conduit à une contribution EBITDA de €15m au cours de la période.
Focus sur les Amériques : la société se concentre désormais sur le Brésil et les États-Unis, ces deux marchés générant plus de la moitié de ses revenus.
M. Søgaard a ajouté que le Brésil n'en était “qu'à ses débuts”, mais que BC était “enthousiaste pour le Brésil dans les années à venir en raison de la position de leader que nous occupons sur ce marché et nous nous attendons à ce qu'il devienne un puissant moteur de croissance pour nous”.
Dure la comparaison : les mesures de réduction de coûts du groupe devraient générer des économies de €50m en 2025, mais les €20m d'EBITDA générés au S1 2024 grâce à une forte activité aux Etats-Unis (régulation de la Caroline du Nord) et à l'Euro 2024 voudront dire que “la comparaison sera difficile” avec cette année.
Chiffres absolus : Better Collective a ajouté qu'il “s'attend à une croissance absolue dans ses activités en Europe, dans l’Esport, en Amérique du Sud (ex-Brésil) et au Canada, ainsi qu'à une croissance aux États-Unis à partir d’une base plus basse (que prévue)”.
Sur le long terme, BC prévoit une croissance organique positive à partir de 2026, aidée par la Coupe du monde, “le plus grand événement de paris” au monde, a déclaré Søgaard, qui se déroule aux États-Unis ; et des marges EBITDA de 35%-40% en 2027.
Gambling.com félicité pour sa bonne exécution
Les analystes estiment que l’affilié fait ce qu'il dit qu'il va faire
Assez rare pour être remarqué : l'équipe d'analystes de Jeffries a salué les revenus T4 préliminaires de Gambling.com de $35m et un EBITDA ajusté de presque $15m (42% de marge) et a déclaré que les prévisions de l'entreprise pour 2025 étaient “un vote de confiance dans sa thèse de croissance, car les prévisions impliquent une croissance de 35% et 40% sur base annuelle des revenus et de l'EBITDA ajusté respectivement, ce qui est rare dans notre couverture”.
Mas o menos : L'EBITDA ajusté de Gambling.com était “légèrement supérieur à nos $14.5m et aux $13.4m des marchés”, mais son “revenu net de $7.8m” a manqué les prévisions de $8.9m de Jefferies et les $8.7m des analystes du secteur, “probablement en raison des dépenses liées à l'acquisition de OddsJam”.
Les prévisions de revenus et d'EBITDA ajusté pour 2025 sont conformes aux attentes, à savoir $170m-$174m et $67m-$69m respectivement.
Jefferies a noté que la “définition, la réalisation et le dépassement” des attentes du groupe et les “acquisitions sélectives” telles que celle de Odds Jam ont permis au prix de l'action du groupe d'augmenter de 82% au cours de l'année écoulée.
🧗 Cours de l'action Gambling.com lors des 12 derniers mois
Revenus en hausse pour Codere Online et CIRSA
Codere Online a vu ses revenus 2024 augmenter de 23% à €211.5m, les revenus de l'Espagne ayant augmenté de 16% à €88m et ceux du Mexique de 30% à €107m, ainsi qu'un quatrième trimestre positif d'EBITDA ajusté de €6.4m, se placnat dans le haut de ses prévisions de €2.5m-€7.5m. Au cours du T4 cependant, “la dévaluation significative” du peso mexicain a conduit à un CA trimestriel stable, mais le PNJ du groupe a augmenté de 5% et atteint €52.6m au cours de la période.
CIRSA a enregistré une augmentation de 14% de ses revenus nets à €586m et une augmentation de l'EBITDA de 17% à €191m lors du T4, principalement grâce à la croissance de ses activtés de casino en dur au Pérou et au Mexique, alors que ses acquisitions d'Apuesta Total et de CasinoPortugal ont diversifié ses revenus et ouvert de nouveaux marchés pour la société.
Les revenus nets 2024 ont augmenté de 10% à €2.1Md et son EBITDA a augmenté de 11% à €699m. La société a déclaré que l'augmentation de la taxe sur les jeux en Colombie n'a pas encore eu d'impact sur ses activités dans le pays.
Goma Gaming propose la prochaine génération d'outils de paris en ligne. Grâce à son produit phare GomaUX, un front-end framework de paris sportifs piloté par l'IA, Goma permet aux opérateurs d'offrir la meilleure expérience utilisateur, combinant une navigation swipe/scroll, un système d’édition multi-plateforme (iOS, Android, web) et la création de bet builders, cashout, systèmes de bonus, gamification et cotes boostées (odds boost).
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Betano était partenaire officiel de paris sportifs lors de l’Euro 2024
La vision trouble de l'Europe sur le sponsoring sportif
Les parrainages sportifs offrent visibilité aux opérateurs et des fonds indispensables aux clubs, mais sont menacés par les mesures réglementaires néerlandaises, belges et françaises
Leaders : l'industrie du jeu a été de loin le sponsor le plus actif sur le marché du football européen ces dernières années, avec 42 contrats uniques pour des équipes dans les 10 premières ligues européennes en 2023/24, d'une valeur annuelle estimée à plus de £100m, selon la société d'analyse Global Data.
Gagnant pour tout le monde : les avantages pour les deux parties sont évidents. Les opérateurs régulés ont accès à un public très engagé et les clubs maximisent leur potentiel de revenus. De plus, les opérateurs sont souvent prêts à surpayer les clubs, l'analyse du magazine The Sponsor suggérant que nombre d'entre eux investissent au-delà de la “valeur marchande” des accords.
Le prix n’est pas juste : le magazine indique que l'accord de parrainage de £40m conclu par Aston Villa avec Betano représente une hausse de £13.6m par rapport à la valeur réelle du club en termes de sponsoring, celle-ci étant de £26.4m, et que l'accord de £14m conclu par Nottingham Forest avec Kaiyun Sports représente plus du double de la juste valeur du club, qui est de £5.2m.
Un paysage en pleine mutation
Le paysage évolue rapidement en Europe, avec l'entrée en vigueur de restrictions sur la publicité pour les jeux d'argent dans de nombreux pays, dont les Pays-Bas, la Belgique, la France et l'Angleterre.
Pertes en série pour les clubs : l'interdiction du parrainage des jeux d'argent aux Pays-Bas, qui entrera en vigueur le 1er juillet, devrait avoir des répercussions considérables sur les clubs néerlandais, dont les pertes sont estimées à €70m. À l'exception d'un seul d’entre eux, les 34 clubs professionnels du pays ont des accords avec des sociétés de jeux et les petits clubs seront particulièrement touchés.
Pour les opérateurs, les limites de la publicité sont déjà strictes aux Pays-Bas, avec une interdiction TV, radio et de la publicité extérieure. Selon Steven Vrolijk, directeur de XY Legal Solutions et fondateur du groupe d’affiliation QMRA, cette situation, combinée à des mesures plus strictes de protection des joueurs mises en œuvre en octobre dernier et à l'augmentation de la taxe sur les jeux de hasard à plus de 34% en janvier, crée un environnement difficile pour les opérateurs.
Clés sous la porte : “De nombreuses entreprises luttent pour faire face aux lourdes charges fiscales et de conformité,” explique-t-il. “Les opérateurs terrestres s'effondrent et les opérateurs en ligne renoncent à leurs licences ; parmi les exemples récents citons LiveScore Bet et Tombola.”
Et il est peu probable qu'ils soient les derniers à quitter le marché néerlandais si la réglementation n'est pas assouplie, prévient M. Vrolijk.
“La charge fiscale aux Pays-Bas est exceptionnellement élevée et les coûts de mise en conformité sont importants et souvent imprévisibles, car les réglementations changent fréquemment. Compte tenu du climat réglementaire actuel, il ne serait pas surprenant que davantage d'opérateurs décident de se retirer du marché,” ajoute-t-il.
Faible canalisation : dans un rapport publié la semaine dernière, le régulateur néerlandais, KSA, plutôt qu'un groupe de lobbying du secteur, a reconnu que si des mesures comme des limites de dépôt mensuel protègent les joueurs, le PBJ des opérateurs légaux a chuté de 10% au S2 2024 et que les taux de canalisation étaient bien plus faibles que ce que l'on pensait auparavant.
Calcul ajusté : si les taux de canalisation sur le marché sont élevés (91%), la KSA a expliqué qu'une nouvelle méthode de calcul (fournie par la loterie néerlandaise) qui examine les volumes de recherche Google pour les opérateurs légaux et illégaux, a montré que “la canalisation basée sur le PBJ est beaucoup plus faible que ce qui avait été estimé à l'origine”.
Piètre moitié : la KSA l’estimait à environ 80%, mais la nouvelle méthode l'a calculée à environ 6 % et, à la suite de l'introduction des nouvelles règles, elle est tombée à environ 50%.
“Cela signifie que même si le nombre de joueurs qui jouent illégalement reste faible, la moitié de l'argent perdu disparaît désormais dans le secteur illégal,” a déclaré la KSA.
Impact important
Des craintes similaires existent en Belgique, où une interdiction de la publicité a été adoptée en juillet 2023 et est entrée en vigueur en janvier dernier. Les nouvelles réglementations ont eu “un impact significatif sur le secteur”, explique une source de l'industrie à G&C, et “ont conduit à ce que des groupes (y compris des personnes vulnérables) soient encore plus exposés à des opérateurs illégaux”.
Nouvelles habitudes de consommation : les opérateurs réglementés belges n'ont pas été consultés sur ces mesures et, bien qu'ils reconnaissent la nécessité d'un cadre juridique, “aucun pays n'est une île, et ignorer l'impact de nos nouvelles habitudes de consommation en ligne peut avoir des conséquences qui sont amplifiées par la réglementation”.
Ajoute la source de G&C : “En Belgique, par exemple, l'interdiction de la publicité dans l'arrêté royal creuse considérablement le fossé : les opérateurs légaux deviennent invisibles, ce qui affaiblit le marché. Dès lors, seuls l'opérateur public et les acteurs illégaux restent visibles.”
Une étude réalisée en juin 2024 par Yield Sec a également montré que Stake, une marque non-régulée sur le marché, était en tête du trafic belge global avec près de 10% du marché, Unibet arrivant en deuxième position avec 9,2%.
“De nombreux clubs sportifs sont également dans une situation financière difficile, ils ont besoin de fonds et, soyons honnêtes, les sociétés de paris et de jeux d'argent sont des sources clés de revenus pour eux et leurs joueurs, leur staff et autres personnels,” ajoute le contact belge de G&C.
Ce point a également été soulevé par l'ancien régulateur français Jean-François Vilotte lorsque la France voté annoncé sa nouvelle taxe de 15 % sur les dépenses média liées aux jeux d'argent dans le cadre du budget 2025.
Au-delà du foot
En Angleterre, où 11 des 20 équipes de Premier League ont un sponsor de paris sportifs, le secteur se prépare à l'interdiction du sponsoring sur le devant des maillots qui entrera en vigueur à partir de la saison 2026/27.
Certains opérateurs regardent déjà au-delà du football : le contrat de Betway avec West Ham prend fin cet été et le groupe a dévoilé un nouvel accord de partenariat de l'équipe de F1 Atlassian Williams.
Pour d'autres, ce sont les tournois et les ligues qui sont au centre de l'attention. Betano était le betting partner officiel de l’Euro 2024 et Bet365 a signé un contrat de trois ans pour parrainer la Ligue des champions cette saison. Le parrainage de longue date de SkyBet pour avec la Football League en Angleterre a été prolongé de cinq ans en 2023.
Fondé en 2005, Play'n GO est un leader mondial du divertissement de casino, connu pour ses jeux emblématiques tels Book of Dead et Reactoonz. Pionnière des jeux mobiles, la société propose plus de 350 titres de haute qualité dans plus de 30 juridictions régulées. Engagée dans une industrie du jeu amusante et responsable, Play'n GO collabore avec des opérateurs, régulateurs et chercheurs pour offrir la meilleure expérience de jeux de casino au monde. Après avoir étendu ses activités à la musique par le biais de Play'n GO Music, Play'n GO est également un fier partenaire de l'équipe de Formule 1 MoneyGram Haas.
Pour en savoir plus, visitez www.playngo.com.
Les ‘sweepstakes’ rétorquent à l’AGA
🎙️🎤🔊 : la guerre des mots entre l'American Gaming Association, les acteurs ‘traditionnels’ du secteur et les opérateurs de sweepstakes s'est poursuivie cette semaine suite aux commentaires du président de l'AGA, Bill Miller, lors de la publication des données sur le State of the Industry aux Etats-Unis.
M. Miller a déclaré que les groupes de sweepstakes “semblent contourner les (dispositifs réglementaires de) jeux dans les États, que ce soit des bourses de devises (currency exchanges) ou des plateformes d’actifs numériques” et “déploient des acrobaties juridiques pour éviter d'être classifiés comme des paris ou jeux d’argent”.
Réponse immédiate : la Social and Promotional Games Association a immédiatement rétorqué, décrivant les affirmations de M. Miller comme étant “les mêmes rengaines sur les social sweepstakes que des parties ne servant que leurs propres intérêts répandent depuis des mois”.
La SPGA a ajouté que “les loteries sweepstake correctement gérées sont légales dans presque tous les États” et que ses “membres opèrent dans des cadres juridiques bien établis qui contrastent fortement avec les paris sportifs et les casinos offshore du marché noir”.
🍿Ces déclarations font suite à un échange amusant entre Howard Glaser de Light & Wonder, un ennemi juré des sweepstakes, et Chris Grove de la SPGA sur Linkedin la semaine dernière.
Les chiffres de l'AGA ont révélé que les revenus des jeux aux États-Unis ont augmenté de 7,5% sur base annuelle et atteint un record de $71.9Md en 2024, le T4 enregistrant un record trimestriel de $18.6Md.
News en bref
L'Italie va enregistrer €5Md de PBJ en 2024, une augmentation de 11% par rapport à l'année précédente, avec des jeux d'argent en ligne (casino, poker et bingo) en hausse de 16% et représentant €3.2Md du total et des paris sportifs en ligne en hausse de 11% à €1.8Md.
Lottomatica est en tête avec des parts de marché de 29%, tandis que Flutter International, qui a acquis Snaitech pour €2.3Md en septembre 2024 et Sisal en 2021, détient 22,7 % de parts de marché et prévoit d'augmenter sa part de 7% à 8 % cette année. Le nouveau régime de licences devrait également inaugurer une nouvelle ère pour le secteur des jeux d'argent du pays.
Ça n'arrête pas chez Entain : les filiales d’Entain en Nouvelle-Zélande et en Australie ont vu les départs de Lachlan Fitt et Cameron Rodger, respectivement CEO-CFO d'Entain Aus et DG d'Entain NZ. M. Rodger n'a rejoint l'entreprise qu'en 2023 après 12 ans chez Tab NZ et M. Fitt est DF d'Entain Aus depuis six ans.
Ces départs surviennent alors que l’Australian Financial Intelligence Agency (AUSTRAC) mène une enquête pour blanchiment d'argent sur Entain Australia, accusant le groupe d'avoir accepté en toute connaissance AU$152m (€90m) de clients à haut risque liés à des activités criminelles.
À écouter : La Corse, l’Afrique, le PMU et la politique française dans les années 90
Calendrier
Résultats: 25 fév : Light & Wonder, Caesars | 27 fév : PENN Entertainment | 6 mars : Banijay-Betclic, FDJ, Entain
Evènements : 23-25 fév : SIGMA Eurasia Summit, Dubai | 25-27 fév : SBC Summit, Rio de Janeiro | 12-13mars : NEXT NYC 2025, New York
Contact
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