Colère des communes sur les JONUM
France régulation iCasino, ok pour FDJ-ZEBet M&A, SBC Summit, Espagne T2 &Co
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JONUM : les territoires font appel au gouvernment.
Reprise FDJ-ZEBet approuvée mais “sous conditions”.
SBC Summit Barcelone - round up.
Espagne T2, news en bref bref & Co.
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JONUM : les territoires font appel au gouvernement
Le projet de loi sur les JONUM continue de faire des remous au sein de l’industrie des jeux d’argent en France.
Colère des communes: suite aux amendements déposés en fin de semaine dernière sur une possible régulation du casino en ligne liée aux JONUM, les élus locaux français ont succédé aux casinos physiques pour exprimer leurs inquiétudes et demandé à Emmanuel Macron de réécrire le texte du projet de loi.
Les 400 coups : dans un courrier adressé au gouvernement dont le contenu a été publié par Les Echos, les leaders des territoires touristiques (Anett), du littoral (Anel), des communes thermales (ANMCT) et l'Association des maires de France (AMF) ont rappelé que les casinos génèrent chaque année “près de €400m de recettes pour leurs collectivités” et €1.5Md de recettes fiscales pour l'Etat.
Philippe Sueur, maire d'Enghien-les-Bains et président de l'Anett, a déclaré que “le portefeuille des joueurs n'est pas extensible, et avec des casinos en ligne sans jumelage (avec l’offre en dur), c'est 30 % de recettes en moins” pour les casinos terrestres.
M. Sueur a ajouté : “Les casinos sont la principale ressource de nos investissements touristiques. Sans eux, il n'y aurait pas de palais des congrès à Deauville, ni de reconstruction des établissements thermaux à Enghien.”
Pas d’invitation : le projet de régulation des JONUM inquiète les acteurs ‘historiques’ du casino français car ils n’ont pas été inclus dans tout nouveau cadre réglementaire et n’ont pas été invités à participer aux tables-rondes de la commission spéciale.
Les acteurs du secteur comme les bookmakers en ligne ou la Française de jeux voient aussi d’un mauvais œil le tapis rouge qui est déroulé pour un acteur du web3 comme Sorare, dont les cartes NFT de footballeurs mises en jeu dans leur fantasy league attirent de nombreux jeunes.
Fiscalité, thème clé : pour l’instant un niveau de TVA de 20% a été suggéré pour les sociétés de web3, alors que le secteur des jeux d'argent est fortement taxé.
Paiements en crypto : les gains pourraient aussi être payés en crypto-monnaies, une revendication, selon Les Echos, faite par les entreprises du Web3. “Ce serait incompréhensible, je ne vois pas comment on pourrait considérer que ce ne sont pas des jeux d'argent,” a déclaré un contact au quotidien.
Pour rappel, en début de semaine le syndicat des Casinos de France et l’Association des Casinos Indépendants de France ont précisé que “tous” les acteurs du secteur avaient pris part à des discussions organisées par la commission spéciale, “sauf les casinos terrestres”.
CdF et l’ACIF ont ajouté qu’il “aurait été équitable d’entendre les casinos, qui ont maintes fois sollicité la commission spéciale” et ont rappelé que “la filière génère chaque année près de €1.4Md de recettes fiscales dont près de €500m pour les territoires”.
Reprise FDJ-ZEBet approuvée mais “sous conditions”.
L’Autorité de la concurrence a donné son accord “sous conditions” à la reprise du site de paris sportif en ligne ZETurf/ZEBet par la Française des jeux.
La FDJ devra souscrire à “des engagements comportementaux” et s'est engagée à ne pas exploiter ses activités de jeux en monopole, tels la loterie en ligne et les points de vente physiques de paris sportifs, pour développer son offre digitale de paris sportifs ou hippiques via sa nouvelle acquisition.
L'opérateur historique séparera les deux activités avec des sites ou applications en ligne distincts pour chaque type d'activité et “sans page d'accueil ou passerelle” commune d’un produit à l’autre.
Pas de ‘single customer view’ : de plus, le groupe ne créera pas de compte-joueur unique à partir desquels les joueurs pourraient parier sur les deux segments et ne fera pas de promotion des produits en ligne dans ses points de vente et de seulement exploiter des comptes de réseaux sociaux distincts pour chaque activité.
SBC Summit, Barcelone
La septième édition, et dernière à Barcelone, du SBC Summit cette semaine. En voici quelques points forts.
Local international : le panel ‘SBC Leaders’ qui a lancé l'événement a vu des cadres de conglomérats comme Flutter ou Betsson vanter les mérites de leurs expansions internationales.
Go ‘glocal’ : tous ont prôné le modèle ‘glocal’, combinant vision globale et locale et ciblée pour chaque marché individuel. Pour Nils Anden, CEO de Kindred Group, “le playbook est à peu près le même peu importe le marché : produit, CX (customer experience) et paiements”.
Pour Jesper Svensson, CEO of Betsson, il est “important d'avoir beaucoup de jambes sur lesquelles s'appuyer" et d'opérer sur un large éventail de marchés, ce qui permet de "diversifier les risques".
Mais si les nouveaux marchés comme le Brésil ou les pays africains sont un gros focus pour le secteur à l'heure actuelle, le modérateur du panel Quirino Mancini a rappelé que les marchés matures tels “l'Italie ou la France sont en pleine réforme et un marché comme l'Allemagne est aussi en progrès. Il faut garder un œil sur ces marchés clés".
Convergence : pour les panélistes discutant de la convergence des médias et des paris sportifs, le rapprochement des deux plateformes est logique.
Cependant, le poids économique du secteur compte aussi. "Il y a beaucoup d'argent qui cherche des créneaux publicitaires et l'inventaire en ligne est toujours disponible aux plus offrants. Les opérateurs de paris sportifs sont les plus offrants et c'est souvent un cas de ‘follow the money’", a déclaré Matt Heiman, CEO de l'éditeur sportif The Game Day.
Les intervenants étaient partagés sur l’intelligence artificielle. Pour Dean Akinfoji, CEO de l'agence de sponsoring Football Media, "la convergence est liée à la recherche d'efficacité, le marché des paris est très compétitif".
Marco Castaldo, CEO de Microgame, de son côté a déclaré que son groupe “n’est pas prêt à utiliser l'IA pour le contenu sportif” qu’il produit pour ses clients, “car cela reviendrait à proposer une offre 'me too'. Il n'y a pas autant de valeur que dans le cas d'un contenu généré par des êtres humains.”
Au-delà de Phase 1 : Discutant de la ‘Phase 2’ à venir du marché nord américain, Kresimir Spajic, CEO de Betfred US, a déclaré que l'affiliation est encore très sous-développée. “Un ou deux affiliés génèrent presque 80% des joueurs et ont énormément de pouvoir de négociation auprès des opérateurs”.
Mark Harper, manager général de l’affilié Covers.com, a conseillé aux nouveaux entrants de ne pas se lancer dans les états ultra-compétitifs comme le New Jersey ou New York. “Commencez avec un état de deuxième rang et apprenez à établir votre contenu et comprendre ce qui fonctionne sur le marché.”
En ce qui concerne les offres coordonnées en ligne-en dur des opérateurs, les intervenants du panel ‘omnichannel’ ont déclaré que les opérateurs se devaient d'avoir des offres intégrées et fluides. Marco Bedendo, COO de Microgame, a déclaré que tout opérateur qui “n’a pas de stratégie ‘omnichannel’ ne peut pas gagner dans ce marché”.
Espagne T2
Le montant misé par les joueurs espagnols a grimpé de presque 20% sur base annuelle à €926m et leur PBJ a enregistré une hausse de 55% sur 2022 et atteint €313m.
Le PBJ des paris sportifs en ligne a augmenté de 118% à €133m et celui du casino en ligne a fait +28% et atteint €150m lors de l’exercice.
Les dépenses marketing des opérateurs étaient en hausse annuelle de 3% à presque €97m, mais suite aux restrictions publicitaires introduites en 2021 les opérateurs semblent avoir rediriger une partie de leurs budgets vers l’affiliation.
Les budgets publicitaires ont augmenté de presque 8% à €34m, mais l'affiliation a enregistré une hausse annuelle de 56% à €12m et le montant ‘sponsorship’ de €1.2m était à +225%.
News en bref
Le gouvernement suédois a proposé d'augmenter le niveau de taxe sur le PBJ des opérateurs de 18% à 22%. Si approuvé la mesure entrerait en vigueur à partir de juillet 2024 et produirait environ €45m de revenus additionnels annuels pour l’Etat.
Le nouveau CEO de Microgaming Stephen Fisk a déclaré que sous son leadership le groupe va retourner à ses sources B2B et se concentrer sur ses services de plateforme de jeux en ligne.
Notamment, le groupe va se dédier aux marques de casino en ligne de Super Group, son entité listée sur la bourse de New York.
Celle-ci divise ses activités iCasino avec sa filiale Spin Palace et Betway pour les paris sportifs en ligne. Notons qu’en mars Betway à cessé d’opérer en France.
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