Cercles de jeux parisiens : peur sur la ville
L'incertitude politique devrait se finir aujourd'hui, mais le manque de Budget 2025 pourrait entraîner la fermeture des clubs le 31 décembre
Bonjour, dans Gaming & Co aujourd'hui :
Dommages collatéraux : une nouveau premier ministre devrait être annoncé aujourd’hui, mais les clubs de jeux à Paris font face à une fin d'année stressante.
Groupe Partouche : croissance online et rénovations, Gambling.com rachète OddsJam pour diversifier ses revenus. Super Group relève ses prévisions alors que le président annonce son départ.
Suède : La tutelle inversée de Svenska Spel doit cesser, déclare le CEO du syndicat iGaming du pays.
Abonnez-vous à Gaming&Co !
Les cercles de jeux parisiens victimes de l'incertitude politique
Les clubs de jeux parisiens pourraient être contraints de fermer le 31 décembre faute de statut juridique
Irréel... et déprimant: Le terme ‘kafkaesque’ est utilisé pour décrire des situations inattendues et irréelles qui se produisent en raison de conséquences involontaires ou de scénarios que personne n'aurait pu prévoir. La situation difficile et apparemment terminale dans laquelle se trouvent les cercles de jeux parisiens à 15 jours de la fin de l'année correspond tout à fait à cette description. La capitale française compte sept cercles de jeux proposant des jeux de table, mais pas de roulette ni de machines à sous.
Emmanuel Macron reçoit François Bayrou ce matin et un nouveau Premier ministre devrait être annoncé aujourd’hui, mais l'absence de projet de Budget 2025 demeure l’obstacle pour les clubs.
Créés en 2018 dans le cadre d'une expérimentation visant à évaluer l'impact de la présence d'établissements de jeux dans la capitale, plutôt que dans les villes touristiques et thermales où sont habituellement implantés les casinos, l’expérimentation vient à terme le 31 décembre et les clubs, qui devaient être pérennisés dans le paysage des jeux parisien, devront mettre la clé sous la porte à ce moment-là.
Et ce malgré le fait que les opérateurs et le ministère de l'Intérieur, qui supervise les clubs, sont d’accord sur le succès de l'expérimentation et que les cercles devraient poursuivre leurs activités.
Le désespoir de la dissolution : la cause des fermetures est la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron et la censure du gouvernement français la semaine dernière.
Hors-la-loi : une loi qui aurait officialisé le statut juridique des clubs était en cours d'élaboration durant l'été, mais cela ne peut se faire sans un texte de budget, ce qui n'arrivera pas en 2024.
De graves conséquences : 1,500 emplois sont menacés. Certains clubs essaieront de continuer à fonctionner dans l'espoir qu'un nouveau texte budgétaire puisse être élaboré rapidement, mais la situation est impossible à prédire.
Dans la foulée, PokerStars a annulé le European Poker Tour Paris qui était prévu en février au Club Barrière. Le groupe a déclaré que "l'incertitude actuelle concernant les exigences en matière de licence ne nous a pas laissé d'autre choix”.
Grégory Rabuel, CEO du Groupe Barrière et Président du groupe professionnel Casinos de France, a déclaré : “Nous soutenons tous les opérateurs de clubs à la veille de cette catastrophe et nous voulons croire qu’elle puisse encore être évitée. A situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles doivent (être) décidées en urgence. Nous en appelons à la responsabilité des Pouvoirs Publics pour nous aider.”
Goma Gaming propose la prochaine génération d'outils de paris en ligne. Grâce à son produit phare GomaUX, un front-end framework de paris sportifs piloté par l'IA, Goma permet aux opérateurs d'offrir la meilleure expérience utilisateur, combinant une navigation swipe/scroll, un système d’édition multi-plateforme (iOS, Android, web) et la création de bet builders, cashout, systèmes de bonus, gamification et cotes boostées (odds boost).
GomaUX peut être personnalisé à l'infini et permet un contrôle total de l'opérateur via son système de contenu, supprimant aussi le besoin de travail de développement et permettant des changements en fonction des événements live.
Contactez-nous pour plus d'informations.
La croissance en ligne stimule Partouche…
... alors que le groupe célèbre les rénovations de plus gros casinos
Travail accompli : le Groupe Partouche a déclaré avoir achevé les rénovations de trois de ses plus grands casinos à Annemasse et Divonne, près de la frontière suisse, et à La Tour-de-Salagny, près de Lyon, et a célébré la réouverture du Casino Royal Palm à Cannes.
Désolés pour la gêne occasionnée : Le groupe a fait l’annonce lors de ses résultats T4, période pendant laquelle il a enregistré une hausse de 2.5% de son CA à €434m et une augmentation de 2.3% de son PBJ à €186m. Son PBJ 2024 a augmenté de 1.5% à €712.3m, ce qui est "louable compte tenu des travaux importants réalisés au cours de l'année", a déclaré le groupe.
Les machines à sous sont à l'origine de la majeure partie de la croissance de +1,5% à €504m, mais le PBJ des jeux électroniques a baissé de -1,4% à €132m.
Hors France, le PBJ 2024 est en hausse de 7.3% à €76m, la période inclut un effet de devise favorable de +€1.5m en provenance de la Suisse, le PBJ du casino de Middelkerke en Belgique a grimpé de 33%.
Jammin’ M&A pour Gambling.com
Les analystes ont réagi positivement à l'acquisition par le groupe affilié Gambling.com du fournisseur de données et de cotes de paris OddsJam dans le cadre d'une transaction qui pourrait valoir €160m. Un montant initial de $80m sera payé d'avance et €80m supplémentaires seront versés en fonction d’un earnout lié à l’EBITDA qui se finira en 2026.
Pour Macquarie, la transaction "donne à Gambling.com une plate-forme technologique de premier ordre pour les données et cotes de paris sportifs avec près de 300 bookmakers".
En 2024, OddsJam a généré $26m de revenus et un EBITDA de $12m pour des marges de 46%, impliquant un multiple EV/EBITDA de 6,7x.
L'accord donne à Gamblign.com un flux de revenus récurrents qui est "indépendant de son activité d'affiliation" et la direction pense qu'OddsJam peut offrir de grosses opportunités "en tirant parti de leurs relations avec des opérateurs et d'autres fournisseurs B2B".
"La transaction représente une étape importante vers l'objectif à long terme de $100m d'EBITDA et de marges d'EBITDA de 35-40%," a ajouté Macquarie.
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos marques principales - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
Contactez-nous pour plus d'informations
Suède : syndicat iGaming veut inverser les rôles
Le gouvernement devrait dicter le comportement de Svenska Spel, et non l'inverse, déclare le CEO du syndicat des jeux en ligne du pays.
Reprendre le contrôle : Gustaf Hoffstedt, secrétaire général de BOS, l'association suédoise des jeu en ligne, a appelé le gouvernement suédois à privatiser Svenska Spel et à faire en sorte que la société publique de jeux d'argent cesse de dicter au gouvernement la manière dont elle doit être gérée.
Dans un article publié dans le journal Dagens Industri, M. Hoffstedt a déclaré que la privatisation du groupe de contrôle technique automobile Bilprovningen montrait que cela était possible.
Il a déclaré que le commentaire de la ministre des finances, Elisabeth Svantesson, selon lequel "il n'y a pas de raison évidente pour que l'Etat possède cette société" s'applique également à la société de jeux d'argent appartenant à l'Etat, Svenska Spel.
Il a ajouté que "lorsque Svenska Spel ou ses représentants interviennent et disent au gouvernement et au parlement comment les choses devraient être gérées, l'ordre démocratique est inversé. C'est le parlement et le gouvernement qui ont le mandat de dicter à Svenska Spel, et non l'inverse".
Super prévisions pour la maison mère de Betway
Super Group bénéficie d'un T4 solide alors que son président annonce son départ
Richard Hasson, président de Super Group, devrait quitter l'entreprise sur une bonne note après plus de 13 ans. La maison mère de Betway a relevé ses prévisions 2024 de €1.5Md à €1.66Md, son EBITDA ajusté devrait atteindre €360m vs. €345m auparavant.
Le groupe a déclaré que les deux premiers mois du T4 avaient été très bons et bien qu'aucune date précise n'ait été convenue pour le départ de M. Hasson, Super Group s'attend à ce qu'il ait lieu au cours du S1 2025 afin de permettre une transition fluide des responsabilités.
Le groupe a déclaré : "Le conseil d'administration souhaite remercier M. Hasson pour ses presque 13 années de service au sein de l'entreprise et confirme que sa démission n'est pas le résultat d'un désaccord entre les parties, que ce soit sur une question relative aux opérations, aux politiques, ou autres pratiques de Super Group.”
Contact
Contactez Jake Pollard: jake@gamingandco.info pour plus d’infos sur Gaming&Co.