Au microscope
Première pour la UKGC dans sa revue d'Evolution, amende pour Greentube, hippisme en crise en France, LiveScore &Co
Bonjour, dans Gaming&Co aujourd’hui :
La revue de la licence d'Evolution par la UKGC sera suivie de près par le secteur
Acteur historique s’en prend au PMU, déclare l’état d'urgence
Greentube écope d'une nouvelle amende
LiveScore peut-il se recadrer en 2025 ?
News en bref : Kambi, New York, Aviatrix-QTech Games
🇫🇷🚨ALERTE ÉVÈNEMENT 🚨🇫🇷
Gaming&Co va co-organiser le France Networking Event en partenariat avec Gaming in Europe lors de ICE Barcelone. Politique, régulation du casino en ligne et tous les autres sujets clés seront couverts avec la participation d’acteurs importants du secteur français.
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📆 Quand : 21 janvier, 15:30-17:00
Intervenants : Nicolas Béraud, CEO Betclic Group ; Diane Mullenex, Partner chez Pinsent Masons + d’autres intervenants TBA.
La lutte contre le marché noir cible les fournisseurs
Le régulateur britannique examine la licence d'Evolution, une première pour le secteur
Surprise de fin d'année : les acteurs du secteur européen des jeux en ligne ont été mis en alerte juste avant Noël lorsque la UK Gambling Commission a ouvert un nouveau front dans la lutte contre les opérateurs du marché noir - en examinant les activités d'un fournisseur et de ses clients B2B. Dans un communiqué, le leader du live casino Evolution Gaming a révélé que la UKGC avait entamé une revue de sa licence car ses jeux étaient disponibles sur des sites non-agréés ciblant le Royaume-Uni.
Première : c'est la première fois qu'un fournisseur fait l'objet d'une enquête ‘officielle’ de la part d'une autorité de régulation. La nouvelle intervient après que la New Jersey Division of Gaming Enforcement ait bouclé son enquête sur Evolution en février 2024 ; innocentant le groupe de toute responsabilité pour les activités de certains de ses licenciés sur des marchés illégaux.
L’enquête faisait suite à un rapport anonyme affirmant que les jeux d’Evolution étaient disponibles dans des pays comme la Syrie, l'Iran ou Hong Kong, où le jeu en ligne est strictement interdit. Evolution a lancé une action en justice pour découvrir les auteurs du rapport.
Dans ses conclusions, la NJDGE a déclaré qu'il n'y avait “aucune preuve qu'Evolution ait sanctionné, promu, autorisé ou bénéficié matériellement de son contenu proposé par des opérateurs sur un marché que le NJDGE considère comme une juridiction interdite”.
Qui est responsable ? De manière plus générale, l’affaire pose la question de savoir dans quelle mesure les fournisseurs de technologie de jeux en ligne peuvent être tenus responsables des activités de leurs clients B2B. Lorsque le rapport anonyme le visant a été publié en 2021, Evolution a déclaré qu'il n'avait aucune connaissance des modes de fonctionnement de ses clients ou des pays à partir desquels ils prenaient des paris.
Cependant, la section relative aux fournisseurs dans le Code des conditions de licence et de pratique (LCCP) au Royaume-Uni stipule : “C'est une condition de licence de toutes les licences de logiciels de jeux délivrées par la Commission que l'opérateur B2B licencié par nous s'engage à garantir contractuellement avec ses clients opérateurs B2C que tout joueur basé en Grande-Bretagne accédant au réseau/plateforme le fait par l'intermédiaire d'un opérateur B2C licencié par la Commission.”
Chiffre magique : selon les conditions d'octroi de licences au Royaume-Uni, les opérateurs sont tenus d'indiquer si plus de 3% de leurs revenus proviennent de marchés non-régulés, mais de manière générale les fournisseurs ont échappé à ces requêtes. Evolution doit publier ses résultats pour l'exercice 2024 le 30 janvier, mais a déclaré que le Royaume-Uni représentait environ 3% de son CA total. Le groupe a enregistré des revenus de €1.5Md lors des neuf mois jusqu’à la fin septembre 2024.
Examen public
Evolution a été contraint d'annoncer la revue de sa licence parce que le groupe est coté en bourse. D'autres fournisseurs importants, mais privés, fournissent également leurs produits à des opérateurs non-agréés mais ne sont pas soumis aux mêmes règles de communication.
L’ignorance fait le bonheur : dans une interview qui sera publiée par le magazine SBC Leaders la semaine prochaine, Evolution a déclaré : “Nous ne contrôlons pas les marchés sur lesquels nos clients opérateurs travaillent. Ce sont les opérateurs qui décident des marchés qu'ils veulent cibler avec leurs services.”
Réaction rapide : cependant, dès que la déclaration relative à l'examen de la licence britannique a été publiée en décembre, le groupe a indiqué que “les jeux sur les sites web identifiés ne détenant pas de licence de la Commission ont été rendus indisponibles à partir du Royaume-Uni”.
Contactée par Gaming&Co, la Gambling Commission n'a pas souhaité s'étendre sur son approche et aucun délai n'a été fixé pour l'annonce des résultats de revue de la licence d'Evolution.
La croissance du jeu en ligne non-agréé dans les plus grands marchés régulés d'Europe est une des tendances les plus importantes de l'industrie de ces dernières années. Les acteurs agréés en Allemagne, en Suède et en France ont vivement critiqué les réglementations restrictives qui, selon eux, rendent les offres non-agréées encore plus attrayantes pour les joueurs.
Par conséquent, “la lutte contre les opérateurs du marché noir est une priorité pour la Commission et elle fait du bon travail”, a déclaré Simo Dragicevic, co-fondateur de The Game Safety Institute, à G&C.
M. Dragicevic conseille le régulateur britannique en tant que membre de son Digital Advisory Panel et a ajouté : “La UKGC a tendance à montrer la voie dans ce domaine. Il existe des problèmes de marché noir bien plus importants dans d'autres juridictions. Le taux de canalisation du Royaume-Uni est assez élevé, comparé à celui de l'Allemagne, de la France ou de certains pays scandinaves. Cela va devenir une question régulatoire de plus en plus importante.”
Goma Gaming propose la prochaine génération d'outils de paris en ligne. Grâce à son produit phare GomaUX, un front-end framework de paris sportifs piloté par l'IA, Goma permet aux opérateurs d'offrir la meilleure expérience utilisateur, combinant une navigation swipe/scroll, un système d’édition multi-plateforme (iOS, Android, web) et la création de bet builders, cashout, systèmes de bonus, gamification et cotes boostées (odds boost).
GomaUX peut être personnalisé à l'infini et permet un contrôle total de l'opérateur via son système de contenu, supprimant aussi le besoin de travail de développement et permettant des changements en fonction des événements live.
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Le hippisme français en crise
Acteur historique des courses hippiques s’en prend au PMU
Faux ami : Jean-Pierre Barjon, Président de la Société d'encouragement à l'Élevage du Trotteur Français (SETF), la maison mère des courses de trot en France, a fortement critiqué le PMU lors de ses vœux de début d’année. Dans ses propos, publiés en intégralité dans Paris-Turf, M. Barjon a aussi critiqué le projet de taxation du gouvernement “de 80 M€ supplémentaires, mortifère pour la filière”, mais a surtout réservé sa critique pour le PMU.
“Depuis septembre 2023, l’activité commerciale du PMU subit un décrochage significatif, non enrayé à ce jour (...) et force est de constater que la stratégie déployée ces dernières années ne produit pas les résultats escomptés,” a-t-il déclaré.
Parmi ses griefs, on retrouve “le plan de croissance 2023/25 qui n’a pas été tenu” et qui a mené la SETF à ne pas voter pour un nouveau plan en décembre. “C’est pourquoi, avec France Galop, nous avons demandé plusieurs missions d’audit pour mieux appréhender la situation et construire un nouveau futur,” a ajouté M. Barjon.
État d’urgence : “Il y a urgence à redéfinir tous ensemble une véritable ambition pour les paris et jeux hippiques. Elle doit se traduire par une stratégie d’offre marketing offensive, par une meilleure présence de la force commerciale auprès des clients et des points de vente, et bien évidemment par la poursuite de la digitalisation du pari.”
Un autre dossier épineux concerne le renouvellement de la concession de l'hippodrome de Vincennes. Si la volonté de la SETF est de conserver l’hippodrome “avec des conditions financières acceptables”, les négociations complexes “voire incertaines nous conduisent à travailler parallèlement à des solutions alternatives. Je pense en particulier à l’hippodrome d’Enghien dont nous sommes propriétaires,” a-t-il noté.
Greentube condamné à une amende de £1m
La filiale du géant Novomatic se voit infliger une deuxième pénalité financière en quatre ans
Encore des manquements : La UK Gambling Commission a infligé une amende de £1m à Greentube Alderney, qui opère le site Admiral Casino, après avoir découvert des manquements importants en matière de responsabilité sociale et de lutte contre le blanchiment d'argent (AML). L'enquête de la Commission a révélé qu'Admiral Casino n'a pas mis en œuvre ses propres politiques garantissant que les limites imposées aux clients étaient basées sur des revenus durables, plutôt que sur des sources irrégulières ou ponctuelles.
4x4 : l'opérateur n'a pas réagi rapidement aux signaux d'alerte et aux indicateurs de préjudice, a déclaré la UKGC. Dans un cas, un client dont le relevé bancaire indiquait un solde négatif et des transactions de jeu substantielles a déposé £4,000 sur une période de quatre mois avant que des mesures ne soient prises.
Il y a également eu une série de manquements en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, notamment en ce qui concerne l'identification et l'escalade potentielle des risques de blanchiment d'argent et/ou de financement du terrorisme.
Trop de retards : un client a fourni un relevé bancaire faisant état de transactions complexes et inhabituelles - notamment des transferts de plus de £100,000 et un solde de clôture négatif - mais ce relevé n'a été examiné par les dirigeants que quatre mois plus tard.
Entre-temps, les preuves suggérant des liens entre les comptes des clients, tels que des adresses et des noms communs, n'ont pas été transmises à temps.
C'est la deuxième fois que Greentube est sanctionné. En 2021, l'entreprise a payé £685,000 pour des infractions similaires.
Fondé en 2005, Play'n GO est un leader mondial du divertissement de casino, connu pour ses jeux emblématiques tels Book of Dead et Reactoonz. Pionnière des jeux mobiles, la société propose plus de 350 titres de haute qualité dans plus de 30 juridictions régulées. Engagée dans une industrie du jeu amusante et responsable, Play'n GO collabore avec des opérateurs, régulateurs et chercheurs pour offrir la meilleure expérience de jeux de casino au monde. Après avoir étendu ses activités à la musique par le biais de Play'n GO Music, Play'n GO est également un fier partenaire de l'équipe de Formule 1 MoneyGram Haas.
Pour en savoir plus, visitez www.playngo.com.
Après une année 2024 mouvementée, quelle sera la prochaine étape pour LiveScore ?
Le groupe enregistre une croissance des paris, mais le crossover paris-média est difficile
2024 difficile : avec comme projet de devenir le “premier média sportif au monde” et d’étendre ses activités de paris sportifs, LiveScore a commencé l'année 2024 avec confiance. Mais avec un retrait des Pays-Bas, de nombreux licenciements et une baisse de ses revenus médias, des questions subsistent quant à la capacité du groupe à atteindre la rentabilité.
Cercles vertueux à l'infini : la stratégie de convergence de LiveScore, qui vise à créer un écosystème média-paris sportifs qui conduirait les joueurs d'un segment à l'autre dans un cercle vertueux infini, a contribué à des chiffres solides pour ses activités de paris sportifs. Pour les 12 mois jusqu’à la fin mars 2024, les revenus nets ont augmenté de 46% sur base annuelle à presque £158m. Les pertes d'exploitation ont diminué de 18%, mais s'élèvent tout de même à £51m.
Exercice d'équilibriste : les comptes soulignent le défi auquel LiveScore est confronté pour développer le côté média de l'entreprise, qui traditionnellement repose sur les bookmakers. Ses revenus média ont baissé de £500,000 à £21m, avec certains annonceurs mécontents du focus publicitaire de LiveScore Bet.
Beaucoup ont essayé : si ces chiffres remettent en question l'ambition du CEO Sam Sadi de faire de LiveScore Group “le numéro un mondial des médias sportifs”, ils illustrent également les défis auxquels sont confrontés les groupes de média ou d’affiliation, LiveScore à débuté ses activités comme affilié il y a plus de 20 ans, lorsque ceux-ci cherchent à opérer sur les segment médias et paris sportifs.
Les comptes expliquent également les suppressions d'emplois effectuées au début de 2024, y compris le licenciement de toute l'équipe de contenu, dont la production a été remplacée par une agrégation de contenu provenant du web. En novembre, LiveScore Bet s'est retiré des Pays-Bas et a annoncé plus de 100 licenciements.
Prochaine étape pour LiveScore ? l'expansion des opérations de paris sportifs sur de nouveaux marchés reste à l'ordre du jour, mais le Royaume-Uni et l'Irlande continuant à représenter la majeure partie du chiffre d'affaires du groupe (£139m sur un total groupe de £179m), l'objectif de croissance dans ces pays devrait être la priorité à court terme.
News en bref
Le fournisseur de solutions de paris sportifs Kambi va fournir le groupe Easygo, la branche opérationnelle de l'opérateur australien Stake.com, dans le cadre d'un nouveau partenariat entre les deux groupes au Brésil nouvellement réglementé.
L'accord n'inclut pas les paris avec les crypto-monnaies, domaine dans lequel Stake est l'un des plus grands opérateurs. Kambi a ajouté que l'accord permet à Stake d’utiliser sa plateforme dans d'autres marchés régulés.
L'État de New York devrait annoncer l'attribution d'au moins une licence de downtown casino en dur, voire des trois, d'ici à la fin de l'année 2025. Actuellement, 11 candidats espèrent une décision favorable, leurs propositions devant être officiellement soumises avant la fin du mois de juin.
Selon la newsletter Straight to the Point, il est peu probable que New York “envisage sérieusement (d’étudier la régulation) des casinos en ligne tant que les licences n'auront pas été attribuées”.
Le fournisseur de crash games Aviatrix a signé un accord de distribution qui permettra à QTech Games d'étendre la portée de ses jeux par l'intermédiaire de ses licenciés en Asie et de s'implanter dans des régions en croissance tels l'Afrique ou LATAM”.
Calendrier
20-22 janvier : ICE 2025, Barcelone
30 janvier : Evolution
Contact
Contactez Jake Pollard pour en savoir plus sur Gaming and Co : jake@gamingandco.info