La France "est déjà un marché iCasino ouvert", déclare le CEO de Betclic
Les intervenants pro et anti-régulation iCasino ont discuté des questions clés du dossier lors de la conférence de l'AFJEL
Bonjour, dans Gaming & Co aujourd'hui :
La conférence annuelle de l'AFJEL a discuté du jeu responsable, du licensing et de la lutte contre le marché illégal, mais la régulation du casino en ligne a dominé les débats.
Lutte contre le marché noir : le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Belgique prennent des mesures contre les opérateurs illégaux.
News en bref : Nouvelle-Zélande, Flutter Entertainment, lancement de Legendz.
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Sujet brûlant
Les débats du colloque annuel de l'AFJEL ont porté sur le jeu responsable, l'octroi de licences et la lutte contre le marché illégal, mais la réglementation des casinos en ligne a dominé les discussions.
Événement principal : l'industrie française du jeu en ligne s'est réunie hier à l'occasion de la conférence annuelle organisée par l'Association française du jeu en ligne et les discussions ont porté sur le rôle de l'IA dans la lutte contre le jeu excessif, les marchés illégaux ou les augmentations de taxation, mais, sans surprise, les conversations se sont concentrées sur la question de savoir si la France devrait réglementer le casino en ligne.
Prévention de l'addiction : Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l'Autorité Nationale des Jeux, a commenté la possibilité d'une réglementation des casinos en ligne en déclarant qu'un équilibre délicat devait être trouvé car les machines à sous en ligne sont les produits iCasino qui créent le plus de dépendance.
"Il y a 1,4 million de joueurs problématiques et 400 000 joueurs excessifs (en France), alors quels seraient les effets si on ajoute des produits plus addictifs là-dessus?”
La patronne de l'ANJ a également demandé si la réglementation allait assécher le marché illégal. "Elle y contribuera certainement, mais le bénéfice n'est pas si évident.”
Elle a également évoqué l'impact potentiel de la réglementation sur les casinos terrestres et a déclaré que l'ouverture du casino en ligne “ne se ferait pas en marge d'un marché existant ; elle est aussi, voire plus importante que 2010” lorsque la France a autorisé les paris sportifs et le poker en ligne.
Soutien à domicile : Mme Falque-Pierrotin a ajouté qu'il faudra faire atttention aux entreprises françaises et leur capacité à résister à l'afflux de nouveaux arrivants importants. “Un certain nombre d’acteurs internationaux étaient à nos portes depuis quelques années et tout d’un coup frappent véritablement à la porte,” a-t-elle déclaré.
Bousculer le statu quo
Nicolas Béraud (photo en haut à gauche), CEO du leader du marché français Betclic et président de l'AFJEL, a déclaré que “le statu quo n'est pas tenable” car un vaste marché illégal continue de cibler le pays et les opérateurs agréés ne sont pas en mesure d'offrir un produit clé aux consommateurs.
Faire état d’une évidence : interrogé sur le fait de savoir si la réglementation ferait entrer le marché illégal dans un environnement encadré et régulé, M. Béraud a répondu qu'il ne savait pas “si c'est un déni ; le sujet ce n'est pas de dire si on va ouvrir, le marché est déjà ouvert”.
Jouer dans l’ère open : En quelques minutes, les joueurs français peuvent trouver un site de casino en ligne sur Google et jouer “sans même savoir que c’est un site illégal”. Concernant les chiffres, M. Béraud a noté qu’avec 4 millions de joueurs et un CA de €2Md, le marché illégal en France a déjà “la taille d'un marché mature”.
Nobody does it better : "Honnêtement, nous ne savons pas si les taux de jeu excessif se sont aggravés ces dernières années, mais les 4 millions de joueurs actifs sur des sites illégaux devraient être intégrés dans un cadre légal. Personne n'est mieux placé que les opérateurs en ligne pour surveiller l'activité et détecter les joueurs à problèmes”, a-t-il ajouté.
Du doute à l'opposition : La Française des Jeux a déjà exprimé de sérieux doutes sur le projet et dans ses commentaires, le directeur RSE du groupe, Vincent Perrotin, a donné l'impression que la FDJ y était opposé.
Réguler les casinos en ligne reviendrait à “superposer une offre légale à une offre illégale très importante” a déclaré M. Perrotin. Il a également questionné les recettes fiscales de €1Md que le segment pourrait générer et que l'emploi en France souffrirait suite à l'afflux de marques internationales sur le marché.
Anders Dorph, DG de l'Autorité danoise des jeux de hasard, a déclaré que le plus important dans la lutte contre les jeux illégaux “est de s'assurer que l'offre légale permet d'avoir un marché légal solide” et que les opérateurs légaux puissent rivaliser de manière efficace.
13 porte-bonheur : M. Dorph a ajouté que “le blocage des pages illégales par DNS (est) comme la chasse aux lapins”, mais depuis que le Danemark le fait, il y a eu “13 fois moins de sites illégaux qu’auparavant, donc cela aide définitivement”, a-t-il dit.
Accueil ouvert : M. Béraud a également salué l’arrivé de Winamax, le numéro 2 du marché en France comme tout dernier membre de l'AFJEL, et a déclaré que l’association poursuivrait ses discussions avec le gouvernement concernant ses hausses de taxes visant à lever €500m pour le budget de la sécurité sociale.
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Le CEO de la UKGC affirme avoir boosté par 10 le nombre de retraits d'opérateurs illégaux...
... et la Commission s'apprête à enquêter sur les restrictions de comptes.
Working for the clampdown : Le CEO de la UK Gambling Commission, Andrew Rhodes, a souligné le travail accompli par son équipe pour lutter contre le marché noir lors de son discours annuel aux dirirgeants britanique la semaine dernière.
Depuis le mois d'avril de cette année, la Commission a:
émis plus de 770 avis de cessation, dont 262 avis de cessation et d'abstention à l'intention des opérateurs et 205 à l'intention d’annonceurs,
envoyé plus de 102 000 URLs à Google, 64 000 noms de domaines et 264 sites web ont été supprimés par le géant du search ; soit dix fois plus qu'en 2023.
Clarifions les choses : M. Rhodes a également annoncé le lancement d'une enquête sur les raisons de restrictions de comptes. “Nous voulons comprendre la réalité des comptes restreints, fermés, mis à zéro de mises et choses similaires. Nous ne pouvons pas continuer à être entourés d'un débat où la réalité n'est pas claire,” a-t-il déclaré.
White noise : il a aussi évoqué la “formation d'un narratif dominant” selon lequel des parieurs gagnants voient leurs comptes fermés par les opérateurs ou leurs retraits retardés. Il a toutefois noté que les affirmations faites sur les médias sociaux pouvaient souvent être trompeuses et que les interactions entre les opérateurs devaient être améliorées.
Pas mon problème : M. Rhodes a ajouté que défendre le secteur face aux médias ou autres critiques ne faisait pas partie de ses responsabilités.
Le régulateur allemand affirme avoir éradiqué les publicités illégales de Google...
Coup de massue : selon le régulateur allemand Gemeinsamen Glücksspielbehörde der Länder (GGL), les publicités pour les opérateurs illégaux de jeux d'argent en ligne via Google Ads ont été éliminées depuis que l'autorité de régulation a introduit sa nouvelle politique publicitaire en septembre.
Rappelons que GGL a collaboré avec Google pour que seuls les opérateurs agréés apparaissent dans Google Ads. Résultat, aucune “publicité payée ou sponsorisée” pour des jeux d'argent en ligne illégaux n’apparaît sur la page de résultats de recherche de Google, a déclaré le régulateur.
"Google veut s'assurer que seuls les fournisseurs autorisés puissent placer des publicités sur la page des résultats de recherche de Google... Les directives publicitaires modifiées sont le résultat d'un échange constructif et confiant.”
Toutefois, GGL a admis qu'il restait du travail à faire pour réduire la présence d'opérateurs illégaux sur la page de résultats organiques du moteur de recherche.
The Conexus Group se consacre à la croissance et à la réussite de l'industrie mondiale des jeux en ligne, notamment en aidant les casinos terrestres à passer à l'ère digitale. Nos marques principales - Pentasia, Partis, iGaming Academy et Incline - proposent des solutions spécialisées en matière de capital humain, de conseil en fusions et acquisitions, de conseil stratégique, de formation et de ‘managed services’.
Conexus établit des relations sur le long terme et fournit une connaissance approfondie du secteur, y compris une expertise du marché français, afin de résoudre des problèmes complexes. En orchestrant ces services au sein d'un même groupe, Conexus offre à ses clients un partenariat rationalisé pour une forte performance et un succès durable.
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... et la Belgique accorde à n'importe qui un pouvoir judiciaire contre les opérateurs illégaux
Tout le monde peut le faire : Le Service public fédéral belge de la justice (ex-Ministère de la justice) a mis à jour le code économique du pays pour donner à “toute partie intéressée” la possibilité de poursuivre les opérateurs de jeux en ligne non-agréés devant le tribunal de commerce de Bruxelles.
Le nouveau code stipule que toute partie intéressée - y compris les entreprises privées et les associations sectorielles - peut signaler les opérateurs de jeux en ligne illégaux au tribunal de commerce de Bruxelles, selon SBC News.
Le président du tribunal peut alors rendre une ordonnance provisoire à l'encontre de l'opérateur et de tout intermédiaire concerné afin de faire cesser les infractions présumées, si “l'infraction semble claire et significative”.
Le président est tenu de prendre une décision sur l'infraction dans un délai inférieur à huit jours ouvrables.
News en bref
Flutter Entertainment va se concentrer sur cinq régions clés ; le Royaume-Uni et l'Irlande, l’Asie-Pacifique, l’Europe du Sud et l'Afrique, l'Europe centrale et de l’est et le Brésil, dans le cadre d'un projet de restructuration visant à soutenir les futurs plans d'expansion du groupe.
Dan Taylor dirigera les activités internationales du groupe, Kevin Harrington, DG de PokerStars, est désormais CEO du Royaume-Uni et Irlande et Amy Howe continuera à diriger les activités de Flutter aux États-Unis.
Des acteurs internationales tels 888, Betway et Bet365 sont en lice pour obtenir une des 15 licences de casino en ligne en Nouvelle-Zélande, alors que le pays se prépare à réglementer le secteur vertical courant 2025 avec un lancement prévu pour 2026.
Les sweepstakes et les paris sportifs sociaux continuent de susciter l'hostilité des tribus américaines et des groupes de commerce de jeux, ce qui n’a pas empêché la marque Legendz de se lancer dans 43 juridictions américaines.
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