Betclic monte en puissance, questionne deal FDJ-Kindred
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Bonjour, sur Gaming&Co aujourd'hui :
Betclic poursuit sa route et jette le doute sur la fusion FDJ-Kindred
Fine young cannibals? Le débat sur la cannibalisation des casinos en ligne-en dur continue.
Résultats en bref : Bet-at-home, NeoGames + update Pays-Bas
News en bref &Co
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Betclic continue sur sa lancée et questionne le deal FDJ-Kindred
La maison mère de Betclic Group, FL Entertainment, a déclaré que les rendements de cross-sell paris sportifs-iCasino ont généré une croissance de +39% des revenus hors-paris.
On joue au monopoly (bis) : mais en réponse à une question sur les parts de marché et le projet de rachat du groupe Kindred par la FDJ, François Riahi, CEO de FL Entertainment, a déclaré : "Nous ne voyons pas comment le monopole (de loterie et des paris sportifs en dur) peut acheter une société ayant une part de marché importante dans les paris sportifs en ligne (français) sans que cela pose un problème aux autorités compétentes, mais ce sera aux autorités de voir si (l'opération) peut être menée à bien".
En attendant : M. Riahi a ajouté que le groupe attendra de voir ce que les autorités françaises auront sur la proposition d'acquisition qui va être analysée au cours des neuf prochains mois.
State of play : une question, en forme de commentaire, adressée à M. Riahi via le web durant le conference call a noté "avec intérêt que l'État français pourrait devenir un actionnaire majeur dans un leader européen du casino en ligne (Kindred Group), sans pour autant autoriser les casinos en ligne en France". M. Riahi a qualifié le commentaire d' "intéressant".
Les revenus de Betclic ont augmenté de 19% à €996m et l'EBITDA ajusté a augmenté de 24% à €252m en 2023. M. Riahi a fait l'éloge du leadership du groupe en France, au Portugal et en Pologne et a déclaré que la marque progressait bien en Allemagne, mais qu'elle était un petit acteur en Italie.
Les 12 derniers mois ont vu le lancement de Betclic en Afrique sur le marché régulé de la Côte d'Ivoire, avec la Coupe d'Afrique des Nations 2024 qui s’est déroulée dans le pays, M. Riahi a déclaré que l'événement avait contribué à faire de Betclic le numéro 2 du secteur dans le pays.
Santé et diversité : il a ajouté que le meilleur signe de la bonne santé d’un opérateur de jeu en ligne était le nombre de joueurs actifs : celui-ci a augmenté de 23 %, "soutenu par une diversification efficace à la fois en termes de produits et de géographies avec le casino, le poker et le turf augmentant à deux chiffres".
Les revenus totaux du groupe, comptant les unités de production TV de FL Entertainment, ont augmenté de près de 14 % à €4.5Md et l'EBITDA ajusté a augmenté de 15% à €756m, pour des marges EBITDA en hausse de 20bsp à 16,7 %.
Le groupe a €464m de réserves liquides et son ratio d'endettement est "stable" à 3,1x. Son unité de production TV Banijay a refinancé sa dette avec une extension de 85% de la maturité de la dette jusqu'à 2028-2029.
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Fine young cannibals?
La cannibalisation des casinos terrestres par les casinos en ligne a fait la une des journaux récemment, le sujet entre dans le cadre de débats réglementaires ainsi que leur impact sur la canalisation.
Proxy wars : le récent débat sur la cannibalisation des casinos en ligne-en dur qui a eu lieu (bien que par procuration) entre Deutsche Bank et Eilers & Krejcik Gaming aux États-Unis a une nouvelle fois illustré l'importance du sujet et ses liens avec toute question de réglementation iCasino, et bien sûr est pertinent aux discussions françaises sur la question.
Récapitulatif : Le rapport, réalisé par EKG pour le compte de le groupement américain des jeux en ligne iDEA Growth, a étudié "comment la légalisation des jeux de casino en ligne a impacté les casinos terrestres" aux États-Unis.
Les points importants : les joueurs en ligne ont tendance à être plus jeunes que ceux en dur, mais les opérateurs qui proposent des offres sur les deux canaux "n'ont pas observé de cannibalisation".
Avant-après : comparant le taux de croissance des casinos terrestres avant et après l'introduction d'iCasino, le rapport a révélé que "dans les six États (où les casinos en ligne sont régulés aux États-Unis), les revenus des casinos terrestres ont été positivement influencés par l'introduction des casinos en ligne".
30 % de pertes : En France, la cannibalisation potentielle des casinos terrestres par les casinos numériques est une question clé dans les débats sur la régulation des casinos en ligne. Lors d'un débat au Parlement en février 2023, l'Autorité Nationale des Jeux avait déclaré que les casinos terrestres subiraient une baisse de 30% de leur CA en cas de réglementation des casinos en ligne.
Aux États-Unis, la réglementation en vigueur dans les principaux états iCasino, à savoir le New Jersey, le Michigan et la Pennsylvanie, exige des opérateurs en ligne qu'ils s'associent à des casinos en dur. Ce système s'applique également en Europe dans des pays comme la Belgique et la Suisse.
Disparités : en ce qui concerne la Belgique, Philippe Bon, PDG de Casinos de France, le syndicat des casinos terrestres, a déclaré à Gaming&Co qu'il y avait eu des disparités dans les rendements des casinos terrestres belges.
M. Bon a déclaré que suite à l’introduction de la régulation iCasino, "les revenus des casinos terrestres ont chuté dans un premier temps, (et) ils ont récupéré (les recettes) en ligne. Mais certains ont aussi récupéré une partie de cette croissance parce qu'ils avaient des stratégies de marketing intelligentes pour attirer les clients en ligne dans leurs établissements".
Link up : en ce qui concerne la France, il ajoute que si les casinos en ligne étaient réglementés sans lien avec les casinos terrestres, une telle tendance ne serait pas possible. "Stimuler les casinos terrestres avec des casinos en ligne ne fonctionne que s'il existe un lien fort entre les casinos en ligne et les casinos terrestres", a-t-il déclaré.
Pierre du destin : "C'est pourquoi nous militons pour notre projet JADE (réguler le iCasino via des partenariats offline-online), pour éviter une catastrophe à la fois pour les casinos et les territoires (dans lesquelles ils sont implantés), et si possible pour apporter des clients supplémentaires, en permettant enfin aux casinos français d'entrer dans l'ère du numérique," a-t-il ajouté.
Le sujet va surement refaire surface en France dans les mois à venir, les acteurs du secteur des jeux en ligne et des jeux terrestres continuant à appeler à la réglementation du segment. Revenant aux États-Unis, et pour un point de vue différent sur la question, les analystes de Deutsche Bank à New York étaient clairs.
Commentant sur le rapport EKG, ils ont déclaré que si certains observateurs "semblent (faire) des acrobaties mathématiques pour arriver à une certaine conclusion, nous pensons que les données parlent d'elles-mêmes".
"Même si ce n'est pas ce que certains veulent l’entendre", ont-ils ajouté, "en un paragraphe et un graphique, nous avons montré, depuis un certain temps, et nous le montrons à nouveau ici, qu'iCasino a en fait un impact sur les casinos B&M".
DB a ajouté que la "sous-performance" des casinos terrestres du New Jersey, de Philadelphie et du Michigan, les trois États "qui comptent réellement" car ils "génèrent >90% du GGR d'iCasino en 2023, est si claire que nous avons du mal à voir comment, mais pas nécessairement pourquoi, on pourrait arriver à une conclusion différente".
Au cours de 20223 et par rapport à 2019, la performance des casinos en dur dans ces états iCasino est de +0,6 %, contre +11,7 % pour les états où le segment online n’est pas régulé.
La question s'inscrit aussi dans les questions concernant les (mauvaises) réglementations et si elles poussent les consommateurs vers les opérateurs illégaux.
Sans aucun doute elle elles réapparaîtront, tout comme celles sur les différents groupes d'âge que les casinos en ligne et en dur attirent, en France dans les mois à venir.
Mais avec l'adhésion du PMU à l'AFJEL cette semaine, les parties prenantes sembleraient se préparer à du lobbying sérieux.
Résultats en bref
Le fournisseur de iLoterie-iCasino-paris sportifs NeoGames a déclaré que sa reprise par Aristocrat sera finalisée en mai. Ses revenus ont chuté de 21% à $65m lors du T4 en raison d'un changement comptable lié à de nouvelles conditions commerciales pour ses contrats de paris sportifs de sa filiale Aspire Core. Son EBITDA ajusté était stable à €18m.
Bet-at-home, le bookmaker germanique de Betclic, a vu ses revenus baisser de 14% à €36m et son EBITDAchuté de 62% à €800,000. Le groupe a déclaré que cela était dû aux limites de paris fixées par la réglementation allemande, son marché principal. La société a déclaré ses revenus seraient de l’ordre de €45m-€53m en 2024 pour un EBITDA ajusté de -€1m à +€2.5m.
Pays-Bas : plus de licences exclusives ?
Les propositions visant à introduire des limites de dépôt entre opérateurs (cross-operator deposit limits) ne seraient pas introduites avant 2025 et un arrêté régional remet en question les licences de monopole, explique Gaming in Holland.
Au ralenti : une motion de la deuxième chambre du pays demandait leur introduction avant l'été, mais le ministre de la protection juridique, Franc Weerwind, a déclaré que même si elles étaient techniquement réalisables, elles ne seraient introduites qu'en 2025 au plus tôt.
Remise en question : une décision d’un tribunal régional du Brabant-Septentrional dans le sud du pays sur les licences terrestres émises à base exclusive pourrait avoir de grosses implications pour les acteurs du secteur.
Suite à une plainte déposée par le groupe JVH Gaming, le tribunal a déclaré que la loi néerlandaise sur les jeux d'argent à distance remettait en question la justification juridique de l'octroi de ces licences terrestres sur la base d'un monopole.
Amende : l'autorité nationale de régulation des jeux KSA a infligé une amende record de €19.6m au groupe Gammix pour avoir proposé des jeux d'argent en ligne sans licence dans le pays.
Gammix avait été ordonné de quitter le marché néerlandais en juin 2022, mais a poursuivi ses activités et avait déjà reçu une amende de €4.4m en mars 2023.
News en bref
Discutant des thèmes importants du secteur, Marteen Haijer, secrétaire générale de l'EGBA, a déclaré que l'un des gros positifs qui pourrait arriver en 2024 serait de voir la régulation du casino en ligne en France.
Betsson a lancé sa marque phare en Italie, le groupe opère aussi la marque StarCasinò sur le marché depuis une dixaine d’années.
Calendrier
12 mars : IGT
20 mars : Sportradar, Kindred RG day
26 mars : Flutter, Bragg Gaming
Contact
Contactez Jake Pollard: jake@gamingandco.info pour plus d’infos sur Gaming&Co.