iCasino - l'intérêt principal de la France
France et réglementation iCasino, DraftKings-Jackpocket, résultats T4
Bonjour, dans Gaming & Co aujourd’hui:
Attraction principale : la régulation potentielle du casino en ligne est le principal attrait pour les parties prenantes qui s'intéressent à la France.
M&A : DraftKings acquiert le lottery messenger Jackpocket pour $750m.
Résultats: FDJ, Betsson, Penn-ESPN Bet, GIG , Catena Media, Better Collective.
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Casino en ligne : l’attraction principale de la France
La potentielle régulation du casino en ligne est l'intérêt principal des acteurs du secteur intéressés par la France mais la situation actuelle ne satisfait personne.
Théorie/pratique : si l'Amérique latine a été le plus souvent mentionnée comme étant la région d'intérêt pour les fournisseurs et opérateurs présents au salon ICE la semaine dernière, en ce qui concerne la France toutes les questions et discussions se sont concentrées sur une possible régulation du casino en ligne et si, à moyen terme, un tel scénario était réaliste.
La parfaite illustration de cette théorie a d’ailleurs eu lieu lors de la table ronde organisée par l'Autorité Nationale des Jeux lors de la conférence ICE Vox.
Monomaniaque : expliquant comment la réglementation française focalise sur la prévention du jeu excessif et le renforcement de l'intégrité sportive en vue des Jeux olympiques de Paris cet été, il était difficile de ne pas sympathiser avec la délégation de l'ANJ car toutes les questions de l'audience portaient sur l'impact d'une réglementation potentielle du casino en ligne sur le secteur français, ses fournisseurs et les joueurs.
Eric Sjoden, Conseiller principal en affaires internationales à l'ANJ, a expliqué que les différents amendements pour le casino en ligne présentés au Parlement français au cours des 12 derniers mois avaient été rejetés et qu'une réglementation iCasino était "peu probable dans un futur proche".
Le segment est "toujours interdit parce que les 200 casinos terrestres" opérant dans le pays "ont peur de la cannibalisation (des jeux en ligne)", a-t-il déclaré.
Menace internationale : les communes dans lesquelles les casinos sont basés dépendent fortement des revenus qu'ils génèrent pour leurs budgets et les casinotiers sont également "inquiets de voir de grandes marques internationales arriver et prendre le contrôle du marché en ligne".
La réglementation des casinos en ligne serait-elle plus probable si elle bénéficiait d'un soutien politique ou du gouvernement, comme ce fut le cas pour la loi JONUM? "Non, il faudrait de toute façon en discuter et la discussion porterait sur l'ensemble du secteur,” a répondu M. Sjoden. “L'objectif de la réglementation est de maintenir l’équilibre entre les différents segments et parties prenantes."
Objectif équilibre : le maintien d'un équilibre entre tous les éléments du secteur - loterie en ligne, paris hippiques mutuels en ligne, casinos terrestres ou paris numériques à cote fixe ; est l'objectif déclaré de la réglementation française.
Mécontentement général
Pour autant, le sujet du marché illégal du casino en ligne en France a généré de nombreuses questions et mis en exergue le fait que la situation actuelle est insatisfaisante pour tout le monde :
les parties prenantes souhaitent que le segment soit régulé, le gouvernement perd des recettes fiscales potentiellement importantes et des milliers de joueurs français visitent des sites non-régulés opérant sans aucune contraintes de conformité ou de responsabilité sociale.
M. Sjoden a déclaré que "l'ANJ est réaliste" et pleinement consciente de la taille du marché illégal des casinos en ligne ciblant le pays. Il a ajouté qu'une étude sur les taux de jeu excessif était en cours et sera publiée à la fin de l'année. La dernière, réalisée en 2019, estimait que 1,4 million de personnes étaient à risque et que près de 400,000 personnes étaient à des "niveaux pathologiques" de jeu.
Dix ans après : en ce qui concerne le blocage des sites non-régulés, M. Sjoden a déclaré que l'ANJ pouvait maintenant mettre en œuvre des mesures administratives beaucoup plus rapides pour les blocages de sites et qu'elle avait "bloqué plus de sites au cours des 12 derniers mois qu'au cours des 10 années précédentes", même s’il a également reconnu que les sites bloqués sont très rapides à réapparaître sous d'autres noms de domaine.
L'ANJ s'efforce également de bloquer les paiements destinés à ces sites, mais la question est beaucoup plus complexe que le blocage des sites et le processus serait beaucoup plus long.
En tout cas, les iCasinos illégaux actuels "ne seraient pas ceux qui obtiendraient une licence" si le segment venait à être régulé, a ajouté M. Sjoden.
L'autorité a ajouté que Google France avait accepté de bloquer les publicités pour les casinos illégaux ciblant les joueurs français.
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DraftKings vise le cross-sell avec l'acquisition de Jackpocket
Messenger app : DraftKings, numéro 2 des paris sportifs en ligne aux Etats-Unis, s'apprête à élargir son empreinte iGaming avec l'acquisition du ’lottery messenger’ Jackpocket pour $750m. L'appli Jackpocket permet aux joueurs d'acheter des billets de loterie américains dans une vingtaine d'États à lheure actuelle.
Crosstown traffic : DraftKings a déclaré que la transaction, dont 55% sera payée en cash et le reste en actions, lui permettra de "renforcer sa position dans le domaine des paris sportifs et des jeux en ligne en augmentant la lifetime value” de ses joueurs grâce au cross-sell et à “l’acquisition améliorée de clients" que Jakpocket apportera au groupe.
Construction de la base : le CEO de DraftKings Jason Robins a déclaré que la transaction améliorera son "efficacité marketing, de la même manière que notre base de données de fantasy sports a créé un avantage pour DraftKings dans le pari sportif et le casino en ligne" suite à la vague de régulation de 2018.
DraftKings a ajouté que Jackpocket devrait générer entre $260m et $340m de revenus supplémentaires et $60-$100m d'EBITDA d'ici 2026, en supposant qu'aucun nouvel État ne réglemente, et entre $350-$450m de revenus et $100m-$150m d'EBITDA d'ici 2028.
Jackpocket a enregistré des revenus de $78m en 2023, et prévoit $135m pour 2024 et a déclaré que ses coûts d'acquisition sont 80 % moins chers que ceux de DraftKings.
Avec un CA de $1.2Md et un EBITDA de $151m lors du T4, DraftKings a raté ses prévisions de 2% et 19% respectivement suite à des résultats sportifs favorables aux joueurs. Cependant, les analystes ont déclaré que la croissance top line du CA de 44 % au niveau annuel montrait qu'il y avait "un bon niveau d’engagement et d’acquisition et le mix de bet builders a conduit à des marges plus élevées".
Objectif FDJ : devenir un champion européen de l'iGaming
Solide : la CEO de la Française des Jeux Stéphane Pallez a déclaré que le groupe avait “réalisé une croissance et des résultats solides” en 2023 et que le “projet d’acquisition de Kindred permettrait la naissance d’un champion européen et une création de valeur significative au bénéfice de l’ensemble des parties prenantes”. Les "fondamentaux" de la loterie ont permis à FDJ d'enregistrer une hausse de 6,5 % de son CA en 2023 à €2.6Md.
Offre ouverte : suite à son offre de rachat de €2.6Md pour Kindred Group en janvier, le groupe a déclaré que l'offre sera ouverte le 20 février pour une période de neuf mois et que sa finalisation sera soumise à l'approbation des autorités de régulation, qui se pencheront sur les questions de concurrence en France.
Numérique dynamique : les filiales numériques de la FDJ sont "dans une bonne dynamique", a déclaré le groupe, avec un CA en hausse de 11% et un PNJ à +19 %. Elles ont généré 13% (~€338m) du PNJ du groupe, une position qui est "confortée par une présence sur tous les segments de jeu”.
La société s'est fixé un objectif de croissance de 5% pour son PBJ en ligne en 2024, qui pourrait atteindre +8% en incluant les revenus des divisions internationales et de paiements.
Le CA global de FDJ s'est élevé à €6.7Md et le groupe a contribué €4.3Md aux finances publiques françaises. L'EBITDA du groupe a augmenté de 11% et atteint €657m pour une marge EBITDA de 25 % en 2023.
Coûts de lancement font mal à ESPN Bet
Penn Entertainment a enregistré des pertes d'EBITDA ajusté de $334m au T4 en raison du lancement d'ESPN Bet à la mi-novembre, alors que les revenus en ligne n'ont atteint que $32m, loin des prévisions du marché de $210m.
Le groupe a déclaré que les pertes avaient été causées par le nombre plus élevé que prévu de joueurs acceptant les promotions d'ESPN Bet.
Les pertes des filiales en ligne de Penn devraient atteindre $380m à $420m cette année, alors que sa part de marché a récemment atteint 7%, loin des parts de marché à deux chiffres (double digit) visées par le groupe.
Casino en ligne continue de pousser Betsson
La dynamique du iCasino : alors que le CA de Betsson a augmenté de 14% à €252m grâce à une croissance de 25% du casino en ligne à €183m et que son EBITDA a grimpé de 40% à €72m au T4, le CEO du groupe suédois Pontus Lindwall a déclaré que "l'activité est là et nous sommes optimistes" quant à l'avenir, malgré des marges de paris qui ont été touchées en raison de la victoire de nombreux favoris au cours de l’exercice.
Betsson est déjà présent en Argentine et au Pérou et M. Lindwall a déclaré que la société continuerait de se concentrer sur l'Amérique latine et développer sa présence par le biais de nouveaux partenariats, notamment au Brésil.
"Nous avons pas mal de succès lorsqu’il s’agit de signer des partenariats et créer une bonne traction pour nos efforts marketing."
En Belgique, la marque betFIRST du groupe s'est associée au casino de Middelkerke, qui fait partie du Groupe Partouche auquel Betsson fournit également des produits iCasino, pour lancer un nouveau casino en ligne en Belgique. "Le lancement aura lieu au cours du premier semestre 2025 et viendra compléter notre offre. Nous en attendons beaucoup," a déclaré M. Lindwall.
GIG Media et Platform au top
Revenus record : le fournisseur de média, plateformes et solutions de paris sportifs Gaming Innovation Group a déclaré que son CA record de €35.6m au T4 avait été "le douzième trimestre consécutif de CA record" pour le groupe et représentait une hausse annuelle de 37%. L’EBITDAdu groupe était en hausse de 32% et a atteint €14.2m.
Le CEO de GIG Media Jonas Warrer a déclaré que l'affilié de casino AskGamblers repris au début 2023 avait apporté un "succès sans précédent", ses revenus ayant augmenté de 49% et atteint €26.5m et un EBITDA à +29 % à €11.5m.
M. Warrer a déclaré que l'acquisition de Kafé Rocks lors du T3 consoliderait sa position de leader de l'affiliation iCasino aux États-Unis. Le Brésil sera également au centre des préoccupations, même si l'industrie "se développe également dans les ‘vieux marchés’ d'Europe", a-t-il ajouté.
Les revenus de GIG Platform & Sportsbook ont augmenté de 11% à €9m, mais son EBITDA ajusté a baissé de 39% à €1m en raison d'investissements technologiques et de l'arrivée d'une nouvelle équipe commerciale. Le CEO Richard Carter a déclaré que la filiale a doublé son pipeline de ventes entre de T3 à T4 et que celles-ci se concrétiseront au cours des 12 à 18 mois à venir.
Changements stratégiques mènent à un "faible" T3 pour Catena Media
L'affilié focalisé sur l’Amérique du nord Catena Media a déclaré que le T3 avait été "faible" et qu’il visait un retour à la rentabilité au S224. Une série d'investissements importants en technologie et en IA a mené à une baisse de 41% de ses revenus à €14.5m.
L'Amérique du nord, qui génère 85% des revenus du groupe, a baissé de 43% à €12.3m, tandis que l'EBITDA ajusté a chuté de 88% à €1.5m.
Transition pluriannuelle : M. Daly a déclaré que la transition vers d’un modèle de CPA vers du revenue share serait "un processus sur plusieurs trimestres" et que certains opérateurs y étaient plus favorables que d'autres.
Better Collective continue d’avancer
Avec un CA de €327m en 2023, le géant de l’affiliation Better Collective a surpassé ses prévisions de €315m-€325m. Son EBITDA ajusté de €111m était dans la fourchette des €105m-€115m prévus par les analystes.
Les résultats dépassent de 11% et 17% ses prévisions de CA (€290m-€300m) et d'EBITDA ajusté (90 M€-100 M€) pour 2023. Better Collective a continué à se concentrer sur l'Amérique du Nord en concluant l'acquisition du groupe de médias sportifs Playmaker Capital pour un montant de €176m.
Calendrier
20 fév : Caesars
21 fév : Raketech, Kambi
22 fév : Acroud, Better Collective
Contact
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